Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Editorial

Vive le RDPC ! :

Après le célèbre et fameux « RDPC oyé » qui ouvre toutes les interventions lors des meetings du parti, « Vive le RDPC » est sans nul doute l’expression la plus utilisée pendant les manifestations du Parti du flambeau ardent. 

Le plus important discours, la moindre allocution, la plus banale et insipide prise de parole commence par «  RDPC oyé » et s’achève par « Vive le RDPC ». Le RDPC est donc au début et à la fin des pensées, des paroles et des propos des militants et responsables. Il devrait par conséquent être l’alpha et l’oméga de leurs actes. Qu’en est-il exactement et concrètement dans la pratique ?
On peut en avoir une illustration à travers les agissements de certains « camarades » sur le terrain à l’occasion des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base qui provoquent les agissements et les grincements de dents de nombreux militants.
Les échos de ces « foyers de tension et de discorde », certes minoritaires, mais hélas, abondamment relayés et amplifiés par les médias, font croire et dire à certains observateurs alarmistes que le RDPC est au bord de l’implosion. Les mêmes prophètes de malheur avaient déjà fait des prédictions similaires à l’issue des investitures des candidats du Parti aux dernières élections législatives et municipales. Bien que les opérations de renouvellement se déroulent globalement bien dans la majorité des 377 sections, il convient néanmoins de constater que l’enjeu ayant tendance à tuer le jeu, il faut prêter une oreille attentive aux plaintes et critiques, protestations  et contestations des militants qui dénoncent les manipulations, les violations des textes, les intimidations et autres dysfonctionnements. Il appartiendra à la Commission centrale de supervision de se saisir de ces dossiers et de se prononcer sur la traduction ou non des mis en cause devant une quelconque commission de discipline.
En attendant, arrêtons-nous un instant sur ces phrases « RDPC oyé » et ces slogans « vive le RDPC » prononcés machinalement lors des meetings et qui sont en flagrante contradiction avec les actes posés au quotidien au sein du Parti. Comment peut-on en effet scander à longueur de meetings « vive le RDPC » et poser des actes susceptibles d’entrainer sinon la mort du moins l’affaiblissement du RDPC ? Rappelons à ceux qui l’ignoreraient ou qui l’auraient oublié que lorsque nous, militants, nous scandons « vive le RDPC », il ne devrait pas s’agir d’un simple slogan, ni d’une acclamation verbale ou d’une proclamation de circonstance.Par ces paroles, nous proclamons, comme à l’Eglise, notre Foi en notre parti et notre confiance et notre attachement – « indéfectibles », « inébranlables », «  inconditionnels »- au Président national Paul Biya. Par ces paroles, nous faisons un vœu. Nous formulons une promesse. Nous prenons un engagement. Nous prêtons serment pour que le parti vive plus longtemps et aille plus loin, plus haut et plus fort afin de nous survivre. Arrêtons de scander vive le Rdpc alors que nos actes quotidiens préparent inéluctablement la mort du Rdpc. Telle est l’une des leçons à tirer des opérations en cours de renouvellement des bureaux des organes de base du Parti. L’objectif principal de l’opération était politique : disposer d’un sommier fiable et d’un fichier de militants « réels » et vérifiables ; mieux organiser et structurer le RDPC pour un fonctionnement plus optimal ; assurer une meilleure adéquation entre les structures (contenant) et les effectifs (contenu). Beaucoup ont pensé, à tort, que l’essentiel était d’avoir à tout prix et à tous les prix de nouveaux responsables à la tête des organes de base. Dommage. Trois fois dommage.
Mais malgré les critiques sincères ou hypocrites, les dérives intentionnelles et les dérapages inconscients, les brebis galeuses et les oracles catastrophiques et cataclysmiques, le RDPC sera plus vivant et plus fort que jamais à la fin de l’opération. Et les vrais militants pourront continuer à scander à tue-tête et en toute sincérité : vive le RDPC et son illustre chef…

CMZ

Articles liés