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L'Editorial

École à mi-temps

Les rentrées scolaires se suivent et ne se ressemblent pas. Au terme d’une année 2019-2020 pas comme les autres et passablement perturbée par le covid-19, celle qui a eu lieu au Cameroun lundi dernier 5 octobre 2020 restera à jamais dans les annales et les mémoires. Contrairement aux années précédentes, les élèves retrouvent le chemin des classes avec un mois de retard. Comme si cela ne suffisait pas, la rentrée se déroule dans un double contexte, sécuritaire et sanitaire, très particulier. À côté de ces menaces réelles, il convient d’ajouter l’agitation et l’activisme de quelques trublions politiques en mal de publicité qui ont décidé de prendre l’école et la communauté éducative en otage en lançant des mots d’ordre irresponsables. Sans céder à la panique ni accorder une importance démesurée à ces mots d’ordre, les autorités devront néanmoins faire preuve de vigilance en accordant toute leur attention aux véritables enjeux et défis de cette rentrée scolaire.


La crise sanitaire qui sévit à travers le monde depuis le début de cette année entraîne en effet des mutations de forte amplitude et des bouleversements de très grande ampleur dans tous les domaines et secteurs d’activités. L’éducation n’y échappe pas. Entre respect des mesures-barrières et obligation d’adaptation à la nouvelle donne, c’est toute une organisation qu’il faut revoir tant du côté des établissements scolaires que des parents d’élèves en passant par les autres partenaires de l’éducation que sont les transporteurs, les restaurateurs, etc. En décidant d’instituer le système de mi-temps pour contourner le sempiternel problème de sureffectifs dans les salles de classe, les autorités n’avaient peut-être pas d’autre choix. Mais pour les chefs d’établissements et les parents d’élèves, cette solution peut s’avérer comme un casse-tête, notamment en ce qui concerne le dépôt ou le ramassage des enfants, leur alimentation et les mesures à prendre pour leur garde à la maison.


Quoiqu’il en coûte aux uns et aux autres, il faudra s’adapter et consentir des sacrifices dans l’intérêt de la scolarité harmonieuse des enfants. L’année scolaire 2020-2021 se déroulera donc sous le signe de l’école à mi-temps mais pour autant, il n’y aura pas d’école à deux vitesses. Malgré le contexte sanitaire difficile, les pouvoirs publics ont pris les dispositions qui s’imposent pour que l’Ecole républicaine fonctionne dans de bonnes conditions. À toute la communauté éducative de s’impliquer maintenant pour relever ce défi.

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