Ils les ont reçus le 10 décembre dernier à Nguelemendouka, dans le cadre du Guichet producteurs du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc).
Présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, ce lancement de la 3ème campagne annuelle d’octroi des subventions aux producteurs de cacao et de café a mobilisé les autorités administratives, les chefs traditionnels, les responsables des organes et projets des filières et les principales organisations de producteurs de cette région aux riches potentialités. Preuve s’il en était encore besoin, du dynamisme de ces filières et surtout de l’efficacité de ce mécanisme innovant de financement direct mettant à la disposition des producteurs, des subventions en intrants agricoles et bientôt, des petits équipements.
Lancé en 2023 après une phase pilote concluante dans le Moungo, le Guichet producteurs est né de la ferme volonté des pouvoirs publics de relever la qualité et le volume de la production du cacao et du café pour en améliorer la rentabilité et le positionnement à l’international. Le succès actuel du cacao camerounais sur le marché mondial est à n’en point douter, une des retombées de ce mécanisme qui en plus de l’octroi des intrants aux producteurs, s’attèle également à l’identification du verger, à la consolidation des relations entre les producteurs et les chefs de postes agricoles et à une meilleure formation des producteurs qui sont désormais des entrepreneurs agricoles.
Au 31 décembre 2023, 350 000 producteurs étaient enrôlés dans la plateforme du Guichet producteurs pour un total de 6,5 milliards de subventions ; tandis que 143 695 parcelles ont été traitées pour une superficie totale de 255 374 ha. En dépit des succès enregistrés, le gouvernement entend continuer de monter en puissance avec plus de financements, la diversification de ses activités grâce à l’appui de nouveaux partenaires à l’instar de l’Initiative des forêts d’Afrique centrale (Cafi). D’où cet appel de l’administrateur du Fodecc, Samuel Donatien Nengue pour une plus grande adhésion des producteurs de l’Est, une région disposant d’une main d’œuvre de qualité, des réserves foncières abondantes et d’un climat propice. Ils doivent par conséquent tirer grand profit de ce formidable mécanisme.
Ainsi interpellés, les producteurs, tout en remerciant vivement les pouvoirs publics pour ces appuis et l’encadrement technique, se sont engagés à saisir cette perche pour devenir désormais des entrepreneurs agricoles prospères. Car tandis que le Guichet producteurs améliore la quantité de la production, celui des Collectivités en améliore la qualité et le Guichet de Transition écologique booste la durabilité de la production. Un mécanisme résolument tourné vers la performance.
Claude Mpogué