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Université de Maroua : Laboratoire de gouvernance, de performance et d’excellence

Cette institution d’enseignement supérieur, créée par le décret présidentiel 2008/208 du 9 août 2008, au fil des ans, brille par la qualité de la formation de ses apprenants, avec des filières qui migrent progressivement vers les savoirs professionnels et professionnalisants.

17 ans déjà qu’elle tient la route ! Plusieurs cuvées de près de 80.000 enseignants injectés dans le circuit, à la disposition des différents ordres d’enseignement général et technique que l’université de Maroua a formés. Après les10 première années, cette institution avait déjà formé plus de 40 000 diplômés dont 21 731 professeurs des lycées et collèges d’enseignement secondaire général et technique.

Pourtant au départ, contrairement aux autres universités qui sont nées avec une cuillère en or à la bouche (créées avec plusieurs établissements en même temps), la « fille » de Maroua n’a connu qu’un seul enfant : l’Ecole normale supérieure. Nous sommes en 2008. Une année difficile au Cameroun, au vu des revendications de toutes natures. Mais Paul Biya lui avait son agenda et sa vision : celle de faire du Cameroun « Un haut lieu de l’ingénierie et de l’innovation technologique universitaire en Afrique centrale et au-delà ». Ceci par la diversification et l’amélioration substantielle de l’offre de formation des universités. Pour s’arrimer de mieux en mieux aux besoins multiformes des apprenants, des milieux professionnels et de la société. On notera alors aussi, pour s’en féliciter, une ouverture plus affirmée et volontariste de l’université de Maroua à des expériences non universitaires de développement des savoirs et des compétences. Dans la même veine, la culture de l’assurance-qualité ne lui est pas étrangère, lui permettant progressivement de s’arrimer aux standards internationaux de l’enseignement supérieur.

Le temps n’a pas passé que l’université de Maroua s’est retrouvée renforcée de 06 autres établissements dont 02 grandes écoles et 04 facultés. Notamment : la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), la Faculté des sciences (FS), la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP), la Faculté des arts et lettres et sciences humaines (FALSH) ; l’École normale supérieure (ENS située au campus Kongola, Djoulgouf, Kodek), l’École nationale supérieure polytechnique de Maroua (ENSPM), la Faculté des mines et des industries pétrolières (FMIP) transformée par Décret N°2022/011 du 11 janvier 2022 en Ecole Nationale Supérieure des Mines et des Industries Pétrolières (ENSMIP, située dans la ville de Kaélé à 67 km de Maroua). 

Attractivité certaine, débouchés concrèts

Au départ accueillant moins de 300 étudiants, issus en majorité du grand-nord, du moins pour la première année de l’existence de l’Ens, puis moins de 1000 en provenance des autres régions du Cameroun, l’université de Maroua accueille chaque année, des étudiants venant de toutes les régions du Cameroun et des pays voisins (Tchad, République centrafricaine, Gabon, Congo), et même de l’afrique de l’Ouest : Niger, Mali.  L’université de Maroua gravissait ainsi une nouvelle marche de l’escalier vertueux qui la conduit inexorablement vers les cimes euphorisantes de l’excellence universitaire. En s’arrimant à la politique de la Nouvelle gouvernance universitaire, initiée par le président de la République, Paul Biya, qui est mise en œuvre par le gouvernement, sous l’impulsion du Premier ministre, chef de gouvernement Dr. Joseph Dion Nguté, qui reste la principale boussole qui guide les institutions d’enseignement supérieur publiques et privées.

Depuis octobre 2021, l’école forme dans les disciplines suivantes en sciences de l’Ingénieur : Agriculture, en Élevage et Produits Dérivés (AGEPD), Génie Civil et Architecture (GCA), Hydraulique et maitrise des Eaux (HYMAE), Informatique et télécommunications (INFOTEL), Sciences Environnementales (SCIENV). Avec des débouchées dans les secteurs des Beaux Arts et des Sciences du Patrimoine, la Climatologie, l’Hydrologie et de laPédologie ; du Génie textile et Cuir, de l’Hydraulique et Maîtrise des Eaux, de l’Informatique et Télécommunications, des Sciences Sociales pour le Développement, etc.

 Le boum infrastructurel

l’Université de Maroua a déjà conjuré l’épineuse question des infrastructures. On se rappelle qu’à sa création, l’Ens démarrait dans une sorte de vide infrastructurel. Il fallait trouver des salles de cours pour 7000 étudiants. Un pari admirablement réussi par les responsables de la jeune université. L’Ens de Maroua dispose depuis sa création de 14 salles de cours, de 10 salles de Travaux dirigés et de Travaux pratiques et de 4 grands amphithéâtres d’une capacité totale de 6 337 places assises. A l’Institut supérieur du Sahel (ISS), le deuxième établissement de l’Université de Maroua, la pression des infrastructures est tout aussi déjà évacuée. Les 420 premiers étudiants de cet établissement n’ont pas eu de soucis pour suivre les cours pendant l’année écoulée. « Primum vivere, deinde philosophare ». « Vivre et donc manger, puis étudier » pour reprendre la maxime d’un célèbre philosophe grec. Le grand flux d’étudiants a posé le problème de nutrition au sein des différents campus de l’université de Maroua. Les restaurants se sont mis à pousser. 5 restaurants au total fonctionnels d’au moins 650 couverts. Dans l’ensemble, l’Uma compte à ce jour 674 enseignants permanents, au terme du recrutement de 2020 et 437 personnels d’appui.

William Monayong

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