Face aux défis du marché du travail, le gouvernement intensifie ses efforts en matière d’éducation et de formation pour renforcer l’employabilité des jeunes et garantir leur autonomie professionnelle.
Depuis plusieurs années, le Cameroun s’est engagé dans une refonte de son système éducatif et de formation afin d’améliorer l’employabilité des jeunes. La crise économique mondiale a accentué la nécessité d’adapter les politiques éducatives et professionnelles aux réalités du marché du travail et aux défis socio-économiques. Face à ce constat, les autorités ont mis en place des politiques ambitieuses pour accompagner la jeunesse dans son insertion professionnelle.
Parmi ces efforts, l’un des plus remarquables est le programme 145, dont l’objectif est d’assurer l’insertion professionnelle des jeunes en mettant l’accent sur la formation et l’emploi, éléments essentiels pour leur autonomie.
En 2024, une nouvelle initiative a vu le jour : le programme 101 pour le développement de la petite enfance, un projet ambitieux destiné à promouvoir l’accès à l’éducation dès le plus jeune âge. Ce programme, qui cible particulièrement les zones rurales, a pour objectif d’augmenter le taux de préscolarisation et d’assurer une base éducative solide pour les jeunes, en partenariat avec les collectivités territoriales et le secteur privé. Dans le même esprit, le gouvernement a engagé une révision de la politique nationale de la jeunesse à travers le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec). Ce processus participatif, piloté en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse, vise à mieux répondre aux aspirations des jeunes en matière d’éducation, d’emploi et de citoyenneté active.
Une stratégie d’éducation alignée avec les besoins du marché
Le gouvernement a également mis en place la stratégie du secteur de l’education et de la formation à l’horizon 2030, une réforme majeure dont l’objectif est de transformer le système éducatif en un outil plus performant et plus inclusif. Ce projet s’inscrit dans une démarche de modernisation des formations, avec un accent particulier sur l’amélioration des infrastructures éducatives et l’adaptation des programmes aux exigences du marché du travail.
L’objectif est d’atteindre plus de 25 % de formations techniques et professionnelles au niveau secondaire et plus de 35 % dans l’enseignement supérieur. Cette approche vise à renforcer les compétences pratiques des jeunes, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, le numérique et l’industrie.
En parallèle, des programmes tels que Youth connekt Cameroun, lancé en 2019, visent à renforcer les liens entre les jeunes et les opportunités économiques. Ce programme s’inscrit dans une dynamique d’autonomisation et d’implication active des jeunes dans le développement du pays. Il offre des solutions concrètes aux jeunes pour les aider à accéder à des opportunités professionnelles, en particulier dans le domaine de l’entrepreneuriat et du numérique.
Des initiatives qui témoignent de l’engagement du gouvernement à offrir à sa jeunesse les outils nécessaires pour une insertion socio-économique réussie. En investissant dans l’éducation et la formation professionnelle, le Cameroun se donne les moyens d’assurer une croissance durable, fondée sur une jeunesse formée, compétente et prête à relever les défis du futur.
Charles Ebode
