Grace à ces engins flambant neufs acquis à hauteur de 180 millions par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), l’on s’attend à une augmentation substantielle de la production dans plusieurs filières agro-pastorales clées.
Dans sa stratégie de passage vers une agriculture de 2nde génération, le Cameroun vient de franchir un grand pas. En effet, le 14 avril 2025, le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a procédé à la remise officielle de six tracteurs flambant neufs d’une valeur totale de 180 millions de francs CFA, dans le cadre du Programme Agropole. L’événement qui a connu la présence remarquable de plusieurs membres du gouvernement au rang desquels le Dr Taïga, ministre de l’Elevage des Pêches et des Industries animales (Minepia) et de Gabriel Mbairobe, de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), augure de bonnes perspectives pour ce qui est de la modernisation de l’agriculture camerounaise.
En effet, grâce à ces engins offerts aux pôles agricoles de Ngaoundéré, Bafang, Kribi, Ntui, Bafang et Batouri, le pays de Paul Biya semble avoir amorcé une véritable mécanisation et l’industrialisation des filières locales, dans la perspective d’une réduction de la dépendance aux produits importés, en augmentant la production nationale. Ainsi, les six tracteurs, chacun d’une puissance de 100 chevaux, serviront à aménager les fermes, améliorer les rendements et renforcer la compétitivité des agropoles ciblés. Pour ce qui est de l’agropole de Ngaoundéré, spécialisé dans l’élevage bovin et la production du lait, l’objectif est de produire 10 300 têtes de bétail, avec une attention particulière portée sur la production laitière. À Ntui dans le Mbam et Kim, l’accent est mis sur la production et la transformation du maïs (2200 tonnes) et de la viande bovine, tandis qu’à Batouri, dans la Kadey, c’est le manioc qui est à l’honneur (9850 tonnes). Pour Dimba Gombo Pierre, promoteur de l’agropole de Batouri, c’est la réponse à l’appel lancé par le chef de l’État « à moderniser l’agriculture, l’élevage et la pêche traditionnelle afin d’augmenter la productivité des petites exploitations et de favoriser l’émergence d’entreprises agricoles respectueuses de l’environnement. »
A l’heure où le Cameroun est résolument tourné vers la quête de son émergence, ces chiffres témoignent de la volonté gouvernementale de faire de l’agro-industrie un pilier du développement économique national.
Léon Marie Evina, stg
