En clôturant les travaux de la session du mois de mars, le président de la chambre haute du parlement est revenu abondamment sur la nécessité de converger les efforts pour le calme et la sérénité dans notre pays.
Avant toute chose, Marcel Niat Njifenji a tenu à saluer la mémoire des douze soldats tombés sur le champ de bataille lors de l’attaque terroriste perpétrée il y a quelques jours contre un poste avancé de la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad, dans la localité nigériane de Wulgo. Il a souligné que « ce triste évènement ainsi que toutes les autres attaques de même nature, loin de nous décourager, doivent au contraire renforcer notre détermination à lutter tous ensemble pour la préservation de la paix dans notre pays et celle de son intégrité territoriale ».
En effet, le président du Sénat a encouragé ses pairs et à travers eux les populations à rejeter tous les discours de haine et de division pour privilégier la tolérance et le vivre ensemble car, sans la paix, aucun développement n’est possible. « Parce que la stabilité est le socle du progrès, nous devons lutter pour la stabilité des institutions républicaines », a-t-il relevé. Pour lui, il faut rester unis et agir au-delà des postures pour donner à notre pays l’élan et l’assise nécessaires pour bâtir son avenir dans la paix et la sérénité. Il croit savoir que le contexte politique particulier actuel appelle à l’union de tous ceux qui rejettent le chaos et, au-delà des sensibilités différentes, l’obligation commune est de garantir la stabilité des institutions, car cette stabilité institutionnelle est le fondement sur lequel reposent la confiance, la force et les moyens nécessaires pour construire et développer notre pays.
« En cette année électorale, l’obligation politique de protéger les populations interpelle notre responsabilité permanente et commande également la plus grande vigilance de notre part. Vigilance en effet face à tous ceux qui piétinent les valeurs de paix, de tolérance et de respect de la diversité, valeurs fondatrices de la République », s’est exprimé Marcel Niat. Il a en outre appelé à la vigilance face aux pyromanes et autres incendiaires qui veulent allumer et entretenir le feu de la discorde dans notre pays. Tout en se réjouissant de constater que de nombreuses âmes de bonne volonté s’intéressent à notre pays, il a interpellé ceux qui semblent l’oublier, que le Cameroun est un Etat laïc dans lequel l’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple camerounais qui détient seul, le droit de choisir son avenir. « Je me réjouis ainsi des appels à la paix dans les prières élevées lors des célébrations de la fête de fin de ramadan et tout au long de la période de carême qui s’achève dans quelques jours ».
Line Tanké Njiké