Figurant parmi les principales résolutions de la 111ème édition session du Conseil international du cacao que vient d’abriter le Cameroun, cette structure devra permettre aux pays du continent de mieux tirer avantage de leur production.
Sélectionné pour abriter la phase pilote de la bourse du cacao en Afrique, le Cameroun qui préside également aux destinées de cette plus grande instance mondiale du cacao, peut se frotter les mains. Car c’est à Yaoundé que s’est joué l’avenir de cette filière qui pèse désormais 100 milliards de dollars, soit plus de 60 000 milliards de Fcfa chaque année.
Pendant quatre jours, (du 7 au 10 avril dernier) les délégués ont abondamment planché sur les thématiques les plus importantes de l’heure que sont : la rémunération des producteurs et la transparence, les opportunités de la stimulation de la demande, l’accès aux marchés européen et nord-américain. Au terme des débats houleux, les participants issus des pays producteurs, des pays importateurs, des organismes internationaux et de tous les autres maillons de la chaîne de valeur, ont convenu de continuer à discuter du sujet d’une meilleure rémunération des producteurs, une question de justice et d’équité mais jadis taboue dans ce genre d’assises.
Parmi les résolutions les plus importantes de cette 111ème session du Conseil international du cacao présidée par son président Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du Commerce, figurent en bonne place, la nécessité d’un essor véritable de la filière et la création d’une bourse du cacao en Afrique. Jusqu’ici, les prix du kg du cacao et du café sont fixés à Londres et à New-York, une véritable aberration pour de nombreux responsables des pays producteurs, déterminés à voir les choses changer. Cette structure dont le Cameroun abritera la phase pilote puis le siège, devra permettre à l’Afrique de davantage maitriser les mécanismes de fixation des prix et à terme, mieux tirer avantage de son cacao à travers une rencontre physique entre producteurs et traders.
Parallèlement à ces assises, s’est tenue la 10ème édition du Cocoa and Coffee Festival à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé. Le Cameroun a ainsi pu démontrer aux participants de la session de l’Icco et à tous les visiteurs, son savoir-faire en matière de transformation locale du cacao et du café. Une véritable satisfaction pour les pouvoirs publics et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), organisateur de cet événement très couru et dont la cérémonie de clôture a vu la participation des membres du gouvernement, membres du corps diplomatique accrédité à Yaoundé, du directeur du Conseil exécutif de l’Icco, tous les autres participants aux assises de la 111ème session de son Conseil et des partenaires nationaux et internationaux.
Claude Mpogué