La section Ofrdpc Nyong et So’o nord, en collaboration avec le Centre d’amélioration et de développement des activités halieutiques (Cadahc), a organisé le 29 mars à Dzeng une formation approfondie sur la production de tilapia et de silure en système intensif.
Dédiée exclusivement aux femmes, cette rencontre s’est tenue au cercle municipal de Dzeng sous le thème : « Production du poisson de table en système intensif : cas du tilapia et de la silure ».
Objectif : doter les participantes des compétences nécessaires pour réussir dans la pisciculture, un secteur en pleine expansion. « Nous voulons que ces femmes deviennent des actrices majeures de la production halieutique locale, capables de répondre à la demande croissante en poisson tout en générant des revenus durables. Notre engagement à travers cette formation est de continuer à les accompagner pour qu’elles transforment ces connaissances en projets rentables », a déclaré Mireille Elono Messomo, présidente de la section Ofrdpc Nyong-et-So’o nord.
Plusieurs experts du centre d’amélioration et de développement des activités halieutiques (Cadahc) se sont succédé pour couvrir des thématiques clés. Les infrastructures de production ont été présentées avec précision, permettant aux participantes de comprendre les exigences d’un système intensif. Matériel de production, alimentation, gestion de l’eau et conditions d’élevage du tilapia et de la silure : rien n’a été laissé au hasard. L’itinéraire technique a également retenu l’attention des participantes, avec des explications détaillées sur le choix des alevins, l’alimentation et les stratégies pour optimiser la croissance des poissons. Une attention particulière a été accordée à la transformation et à la commercialisation, afin de maximiser les profits tout en répondant aux normes de qualité. « Nous avons appris comment maximiser le rendement tout en réduisant les pertes. C’est une véritable révolution pour nous qui pensions que l’élevage de poisson se limitait à quelques bassins artisanaux », a confié Virginie Ngono, participante visiblement enthousiaste.
La formation ne s’est pas limitée à la théorie. Les participantes ont eu l’opportunité de mettre la main à la pâte lors de la phase pratique. Sous l’œil attentif des formateurs, elles ont appris à aménager des bassins, à manipuler les poissons et à suivre rigoureusement les protocoles d’élevage. « L’aspect pratique est crucial. C’est en répétant les gestes que ces femmes pourront acquérir les réflexes nécessaires pour réussir dans leurs exploitations », a souligné Jules Ondobo, formateur.
Charles Ebode
