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La Politique

Consolidation de la démocratie : Une affaire de tous

La participation au processus électoral, tout comme le respect des lois, des institutions et des autorités qui les incarnent, sont des responsabilités qui incombent à tous les citoyens, sans exception.

Si en Afrique, les périodes électorales s’accompagnent généralement de nombreuses incertitudes et craintes liées à des risques de conflit et d’affrontement, cet atmosphère est souvent entretenu par de nombreux actes anti-démocratiques qui mettent  à mal l’unité et la cohésion nationale, l’état de droit ou encore la souveraineté nationale… Au-delà du non-respect des lois et de la défiance des institutions et des autorités qui les incarnent, un certain nombre d’acteurs brillent par un désintérêt profond pour la chose politique.

Ainsi, nombreux sont les citoyens qui optent pour l’anarchie et la violence comme mode d’expression politique. Et cela, très souvent sous couvert de l’instrumentalisation des principes démocratiques comme la liberté d’expression ou de manifestation, qui ne sauraient pourtant se confondre au libertinage. Dans cette démarche regrettable qui porte en elle le risque de faire imploser le pays si tout le monde se comporte de la sorte, certains choisissent même de défier, de fragiliser voire d’humilier les autorités et les institutions étatiques, tout en accordant naïvement une grande légitimité à des organisations internationales qui ailleurs ne bénéficient aucune légitimité, sinon celle d’espions au service des intérêts étrangers qui les financent. Toutes choses qui conduisent généralement à des violences verbales et autres discours de haine, à des manifestations illégales qui menacent la paix et ouvrent le pays aux influences extérieures. Bref, un désordre dangereux promu au nom de la démocratie, mais qui ne saurait être toléré dans aucun pays dit démocratiquement avancée, pas même les États-Unis. Ainsi, comme le disent les juristes, « la loi est dure mais c’est la loi ».

Dans cette même logique, un grand nombre de compatriotes qui disent pourtant aspirer a une meilleure gouvernance considère comme secondaire les inscriptions sur les listes électorales et encore moins l’exercice du droit de vote. Et pourtant, ces exercices sont un passage obligé vers la consolidation de la démocratie, qui ne saurait se limiter à la seule responsabilité du gouvernement. Dans ce sens, prévient Michel Rocard, « ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous ».

Toute chose qui tranche avec les nombreuses aspirations à la démocratie. En effet, la véritable démocratie qu’elle soit consensuelle, participative, représentative ou démographique, accorde une place centrale aux débats, au dialogue, à la non-violence, au respect des lois et des institutions ou encore à la participation des citoyens au vote… Alors que la prochaine élection présidentielle camerounaise est prévue cette année au mois d’octobre, le président Paul Biya nous invite à la tempérance et au dialogue citoyen et fraternel. « Ne nous battons pas, débattons  », a-t-il coutume de dire.

Léon Marie Evina

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