Depuis samedi 16 juillet 2011, les militantes et militants du RDPC sont désormais fixés sur le calendrier politique immédiat du parti
Si l’on en juge par l’abondante littérature et la quantité d’encre et de salive qui a coulé ces dernières semaines sur le fonctionnement du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, on peut conclure, avec un peu de risque que le RDPC fait encore courir les foules. Mieux, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti du président Paul Biya, intéresse encore la majorité des Camerounais.
Y compris ceux qui clament leur opposition à ses options et qui semblent pourtant avoir suspendu leur activité voire, leurs calculs politiques à l’agenda du RDPC, à la tenue ou non d’un congrès du parti au pouvoir, sans jamais que l’on sache pour certains, quel en est l’intérêt, d’autant que leur nom ne figure nulle part dans la liste des militants du RDPC.
Quoi qu’il en soit, une bonne partie de la pression est donc tombée samedi, 16 juillet dernier. Depuis que le secrétaire général du comité central du RDPC a fait diffuser un communiqué signé la veille, selon lequel « Après consultation du bureau politique, conformément aux textes de base, le président national, son Excellence Paul Biya convoquera le troisième congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais avant l’élection présidentielle ».
Une annonce qui vient mettre un terme à toutes les sorties médiatiques plus ou moins erronées et à toutes les conjectures entretenues ça et là, lesquelles allaient de la tenue…inimaginable jusque-là, du moins dans la faisabilité et la gestion de l’organisation, de deux congrès (ordinaire et extraordinaire), à celles qui, à l’aide de boules de cristal, prophétisaient la tenue d’assises entre le 15 et le 17 juillet 2011.Le RDPC est donc resté droit dans ses bottes, sans céder à aucune pression, préparant sereinement les échéances politiques qu’il a devant lui. Echéances dont la principale reste la réélection de son candidat qui, naturellement, est son président national. Une consultation dont les militantes et les militants qui eux, ont la parfaite maîtrise des usages et des traditions du parti, savaient avec pertinence qu’elle serait inéluctablement précédée d’un congrès, peu importe la forme, lequel congrès devrait entre autres décisions, élire selon les dispositions statutaires, le président national du RDPC, candidat du parti à l’élection présidentielle.
Bien plus, les militantes et les militants du RDPC savaient que le président national était à l’écoute de leurs attentes au sujet des nouvelles orientations et du fonctionnement du parti. Ils en ont encore eu l’assurance au mois d’octobre 2010, au terme des séances de travail tenues entre les membres du bureau politique et le secrétaire général du comité central, sur instruction du président national. René Sadi qui avait au préalable rencontré les membres du comité central en août 2010, avait alors révélé à la presse que ses camarades et lui avaient évoqué, sans tabou aucun, tous les sujets relatifs au fonctionnement et à la vie du parti dont le congrès. Le secrétaire général du comité central avait alors affirmé, s’agissant du congrès, que « (…) Le président national n’est pas insensible aux appels de nombreux militants qui souhaitent vivement que ces assises se tiennent, afin d’insuffler une nouvelle dynamique à notre parti (…) ». C’est donc chose faite depuis samedi, 16 juillet 2011, jour de la publication du communiqué du secrétaire général du Comité central.
Pour ce qui est de la forme du congrès, le débat est clos là-dessus, puisque le président national a tranché en optant pour l’organisation d’assises ordinaires. Même si aucune date n’a encore été précisée, les militantes et les militants disposent d’une indication de taille : « Avant l’élection présidentielle ». D’ailleurs, à ce sujet, le secrétaire général du comité central avait déclaré : « (…) Le congrès ordinaire, nous le préparons dans la sérénité et, le moment venu, le président national informera les militantes et les militants du RDPC ainsi que l’opinion publique qui attendent avec une certaine impatience, la date de la tenue de ces assises auxquelles rien, en ce qui me concerne, ne s’oppose (…) ». On ne perd rien à attendre.
Simon Meyanga
