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Prime à l’excellence : Les cop’s passent à la caisse

Les  paiements sont effectifs depuis le 28 juillet 2011. Ils ont  débuté dans les campus de Maroua et Yaoundé I.

Le sont en tout 72.168 étudiants, sélectionnés dans les 8 universités d’Etat et les institutions privées de l’enseignement supérieur agréés et parmi les étudiants reçus aux examens nationaux, qui perçoivent cette année la prime à l’excellence allouée par le chef de l’Etat pour le compte de l’année 2009-2010. Et pour la deuxième fois consécutive, les heureux bénéficiaires apprécient le précieux cadeau.

Très tôt jeudi dernier à l’université de Yaoundé I, ils ont pris
d’assaut les différentes agences comptables de l’institution. Pendant
que certains consultaient encore les listes pour être fixés sur leur
sort, d’autres avaient déjà pris place dans les rangs, attendant
seulement l’arrivée des comptables,  le cœur tout en joie. Il n’y avait
qu’à voir la mine de ces derniers. «On ne sait jamais!Tout le monde ne va pas forcément au paradis. Donc tous les étudiants ne sont pas automatiquement chanceux. Il faut aussi se rassurer qu’on est  à l’abri de toute surprise. Surtout qu’on ne connaît pas exactement les critères qui ont présidé au choix des bénéficiaires », laisse entendre un étudiant de l’Ecole supérieure polytechnique, heureux d’avoir perçu sa prime. Au ministère de l’Enseignement supérieur ( Minesup), le chef de la cellule de suivi, Paul Henri Ngué Ngué, précise que les critères sont ceux arrêtés le 27 janvier 2010, conjointement entre le ministre de l’Enseignement supérieur et les chefs des institutions publiques et privées de l’enseignement supérieur (Ipes). Ainsi, «Ceux qui ont droit à la prime à l’excellence, qui s’élève à 50.000 FCFA par étudiant, sont essentiellement les étudiants arrivés en fin de formation, les meilleurs de deuxième année du premier cycle, ceux qui auront validé la totalité de leur unités de valeur, et surtout ceux qui ont payé la totalité de leurs droits universitaires», précise-t-il. Pour ce faire, chaque étudiant bénéficiaire doit au préalable présenter les reçus de paiement des droits universitaires de l’année académique concernée, 2009-2010 en l’occurrence, de même que la fiche d’inscription.
 
Malgré les longues files d’attente et le respect de l’ordre, des dérogations  ont été faites  pour alléger la peine aux personnes handicapées, les femmes enceintes et les étudiantes mères. Marthe Esseunso, étudiante en Histoire 2 à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé, qui a bénéficié de cette faveur, explique : « Je suis arrivée ce matin pour percevoir les 50.000 relatifs à la prime d’excellence comme mes autres camarades.  Comme j’avais un bébé entre les mains qui pleurait, j’ai rapidement été servie. Je remercie déjà le chef de l’Etat pour sa gratitude à l’endroit des étudiants et pour les mesures avantageuses mises en place au sein de l’université pour nous faciliter la tâche ».Contrairement à l’effectif de l’année  dernière l’on a noté, au regard des statistiques, une forte augmentation du nombre de bénéficiaires cette année. Ils sont passés de 60.000 à 72.168 étudiants. Ce qui laisse entrevoir un certain engouement autour de la prime depuis le dernier paiement.  « Cet enthousiasme est perçu dans les documents que nous avons reçus des chefs de ces institutions. Les chiffres vont croissants », précise le chef de la cellule de suivi au Minesup. Cela dit, la prime à l’excellence octroyée aux meilleurs étudiants des universités d’Etat et des Ipes depuis l’année académique 2008-2009, a créé au sein des campus une émulation pour une amélioration des performances académiques.
 
C’est mardi 26 juillet 2011 que le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) Jacques Fame Ndongo a ordonné le virement, dans les trésoreries de rattachement des agences comptables, des financements en vue du paiement de la prime à l’excellence aux étudiants méritants des universités camerounaises pour le compte de l’année académique 2009-2010. Pendant ce temps, les mauvaises langues ont tôt fait de parler de gel. Or, pour les responsables en charge de l’opération, « Il était question, au regard de l’expérience de l’année dernière, d’éviter que ces paiements perturbent le bon déroulement des examens. Car, les étudiants en pleine composition étaient partagés entre le guichet et la salle d’examen ». En attendant l’aboutissement  des requêtes en étude, les paiements se poursuivent dans les institutions universitaires d’Etat et les Ipes qui débuteront le 4 août prochain.

Muriel Zang

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