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Hamadjoda Adjoudji :

Membre du Comité central et du secrétariat depuis 1985. Aujourd’hui Secrétaire général adjoint. Un itinéraire et un parcours exceptionnels. 

l a traversé toutes les étapes et toutes les époques sans faire de bruit. Il a survécu à bien des changements. Si l’expression « militant de la première heure » avait encore un sens, elle lui collerait au corps comme une deuxième peau. Hamadjoda Adjoudji  participe à partir de ce jour à son sixième congrès du RDPC. On l’aura donc compris : il a participé, au plus haut niveau de l’organisation, à tous les congrès organisés par le RDPC depuis sa création à Bamenda en 1985.
Mais là ne réside  peut-être pas l’exploit. Ce record-là, Hamadjoda Adjoudji doit le partager avec quelques autres camarades, délégués à ce 3e congrès ordinaire. Le terrain sur lequel Hamadjoda Adjoudji fait exception c’est celui de la présence de manière interrompue au secrétariat du Comité central. Il y siège depuis… 1985.Au lendemain du congrès de Bamenda, il hérite du secrétariat à l’Education et à la jeunesse. Trois décennies plus tard, il garde un souvenir ému de cette responsabilité : « j’ai vu et encadré beaucoup de jeunes. La plupart sont aujourd’hui dans la haute administration ». Hamadjoda Adjoudji, par ailleurs ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales depuis 1984, ne restera pas longtemps aux côtés des jeunes. A l’issue du congrès de 1990, il est nommé trésorier général adjoint du parti aux côtés de Basile Emah. Peu après, la crise économique éclate. Les caisses du parti sont vides. Des décisions douloureuses doivent être prises notamment la mise au chômage des personnels en poste dans les multiples permanences du Parti à travers le territoire national. Hamadjoda Adjoudji en parle avec une pointe de regrets dans la voix. En 1996, arrive le 2e congrès ordinaire du RDPC. Basile Emah, Trésorier général du Parti, présente son rapport financier aux congressistes. Il annonce du haut de la tribune que les caisses du Parti sont vides et présentant un solde de… 25.000 Fcfa. Cet instant est rentré  dans les annales du RDPC et de la chronique politique camerounaise. Avec le recul et son sens de la réserve, Hamadjoda Adjoudji consent à lâcher : « pendant une heure et demie, nous avons discuté, Emah Basile et moi, de la nécessité de conserver ce passage du rapport. Il était catégorique : il fallait en parler ». A la mort de Emah Basile, Hamadjoda Adjoudji devient Trésorier Général par intérim. La parenthèse durera jusqu’en 2007. Le 4 avril de cette année, l’ancien secrétaire à l’Education et à la jeunesse, l’ancien Trésorier Général Adjoint, devient Secrétaire général Adjoint du Comité central du RDPC. Beau parcours pour le fils de Banyo qui se considère lui-même comme un militant « sac au dos ». L’homme est connu pour sa discrétion légendaire. A cet égard, ses silences parlent davantage que ses paroles, rares mais précieuses. Lorsqu’il jette un regard rétrospectif sur le travail accompli et le parcours effectué par le parti, il éprouve un sentiment de légitime fierté : « A chaque congrès, nous avons essayé d’adapter nos textes au contexte et aux époques. Ces textes sont essentiellement dynamiques. Après le tourbillon et les épreuves des années 1990, le RDPC est devenu « sucré ». Tout le monde frappe à notre porte. C’est une grande satisfaction pour moi. Maintenant il faut que les cadres soient formés, qu’ils maîtrisent les textes et la doctrine du Parti. » L’une de ses attentes par rapport au présent congrès tient à une épithète : que le secrétariat du Comité central  devienne un secrétariat général. Les exégètes des textes du parti comprendront. A côté de cette satisfaction et de cet espoir, subsiste un regret : « le militant sac au dos », résident du quartier Santa Barbara, ne connaît ni le président de son comité de base, ni son président de cellule. Un constat qui est tout sauf banal et qui laisse filtrer entre les lignes, une critique à savoir que les responsables à la base ont du travail et beaucoup à apprendre. Mais n’attendez pas du ministre Hamadjoda Adjoudji qu’ils en disent davantage. Chez lui, les silences parlent plus que les mots. Et les postes qu’il occupe depuis son départ du gouvernement où il a séjourné pendant plus de 20 ans parlent pour lui : président du Conseil d’Administration de l’ARMP, président du Conseil d’Administration de l’Université de Ngaoundéré, membre de la CONAC et SGA du Comité central. Beau parcours pour un militant sac au dos.CMZ

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