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Les consignes du coordonnateur opérationnel, René Sadi :

Mes chers camarades,Je vous remercie de votre présence à cette importante réunion consacrée à la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 09 octobre prochain.

Cette réunion est bien sûr un grand moment, un très grand moment que les militantes, les militants et les sympathisants de notre grand parti, les partis amis, les partis alliés, les très nombreux supporters du président Paul Biya, en un mot, tous les Camerounais de bonne volonté attendent avec impatience et enthousiasme afin d’imprimer un nouvel élan aux stratégies déployées pour promouvoir le développement, assurer le bien-être, asseoir la démocratie, maintenir la paix, faciliter l’unité et l’intégration, en allant renouveler leur confiance à l’homme du Renouveau, notre candidat statutaire, naturel et légitime, son excellence Paul Biya, que le parti vient d’auréoler à nouveau et de confirmer avec éclat dans ses hautes fonctions de Président national du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.A la suite et dans le prolongement de l’hommage retentissant que vient de lui rendre le troisième congrès ordinaire, je vous invite à vous lever pour qu’ensemble, nous fassions une nouvelle grande ovation à notre champion, le président Biya. Je vous remercie.

Mes chers camarades,« Paul Biya, le choix du peuple », tel est le slogan de campagne de notre candidat qui fait écho, comme vous pouvez le constater, à la grande mobilisation populaire ayant appelé à la candidature du président de la République. Il ne fait aucun doute là-dessus la candidature de Paul Biya est bien celle du peuple camerounais. Dès lors, en cette élection présidentielle du 09  octobre 2011, notre objectif ne peut pas être simplement de faire élire le président Paul Biya, notre objectif principal est d’assurer au président Paul Biya une large victoire, une victoire d’une ampleur exceptionnelle, une victoire à la hauteur du thème de campagne et du vaste mouvement de soutien à sa candidature, tel qu’il s’est exprimé sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger, par delà les rangs de notre parti. Cette victoire, nous la voulons la plus large possible, afin de donner au président de la République les moyens dont il a besoin pour entreprendre les grandes réalisations qu’il projette au cours du prochain septennat.Nous la voulons également pour confondre les sceptiques et les oiseaux de mauvais augure qui ont du mal à accepter et à reconnaître le sérieux et la qualité du vécu politique au Cameroun.Parce que Paul Biya se présente comme le choix du peuple, parce qu’il est le choix du peuple,les Camerounais de tous bords et de bonne volonté sont pleinement associés à la campagne électorale de notre candidat qui sera conduite sous le signe de l’ouverture et du rassemblement. Les amis du RDPC, les alliés du RDPC, les supporters du Président seront avec nous pour battre campagne et convaincre le plus grand nombre de nos compatriotes de faire le seul choix qui vaille, celui du candidat du RDPC. Pour autant, c’est à nous, qu’il revient prioritairement de contribuer au succès éclatant de notre candidat, c’est au RDPC qu’il appartient au premier chef de construire la large victoire que le président Paul Biya a demandé à la clôture du troisième congrès ordinaire du parti il y a une semaine exactement, non loin d’ici. En vos différentes qualités, vous avez été retenus pour conduire et animer la campagne électorale de notre illustre candidat sur le terrain. Je vous en félicite. C’est à la fois un grand honneur et une grande responsabilité dont vous devez vous montrer dignes. Je ne doute pas un seul instant que vous sachiez vous élever au niveau de la confiance qui est ainsi placée en vous. Au plan organisationnel, deux instances ont été créées pour la campagne électorale par le président national, candidat du RDPC comme vous venez de l’entendre. Il s’agit de la direction nationale de campagne d’une part et de la coordination opérationnelle de campagne d’autre part.La direction nationale de campagne est assurée par le Premier ministre chef du gouvernement qui représente le candidat. C’est à ce titre qu’il procédera à l’ouverture de la campagne ce soir à la radio et à la télévision. Le directeur de campagne assure par ailleurs les liaisons avec la présidence de la République et la mobilisation des partenaires du RDPC dans la campagne.La coordination opérationnelle de la campagne relève du secrétaire général du Comité central qui est responsable de la conduite de la campagne électorale sur le terrain. C’est à ce titre que je préside la présente réunion.La circulaire du président national préconise une synergie entre le directeur national de campagne et le coordonnateur opérationnel de campagne. Ce qui va de soi pour nous maintenir à la hauteur de la confiance que le Président national place en nous. Cette synergie doit vous inspirer sur le terrain où vous devez rassembler, fédrer le plus possible et éviter toutes forme d’exclusion. Le président l’a dit dans sa circulaire : «plus nous serons nombreux, plus grande et plus belle sera notre victoire ».C’est un message essentiel que nous devons avoir à l’esprit tout au long de la campagne. Il s’agit d’une œuvre de tous au service du président Paul Biya, dans l’intérêt supérieur de la Nation.Je voudrais maintenant m’appesantir sur trois séries de recommandations pratiques. Ces recommandations portant que la campagne proprement dite, le jour de l’élection et après l’élection. Sur la campagne électoraleS’agissant du déroulement de la campagne proprement dite, j’évoquerai sept points ; la stratégie de campagne de grande proximité, les relations avec les alliés, le contrôle des candidat adverses, les cartes d’électeurs, les relations avec Elecam et les administrations publiques, les scrutateurs, les comités de vigilance. D’abord la campagne de grande proximitéC’est l’option stratégique retenue par le Parti pour la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011.La campagne de grande proximité induit des contacts personnalisés et une démarche de porte à porte pour expliquer et faire connaître le bilan, le projet et le programme de notre candidat selon les localités et selon attentes individuelles de chacun.C’est dire que, sans être rejetés, les grands meetings seront réduits, notamment au lancement et à la clôture de la campagne. Dans tous les cas, ils devront s’inscrire dans une démarche stratégique locale cohérente et concertée, non seulement parce qu’ils ne s’imposent pas partout, mais surtout parce qu’ils sont coûteux et requièrent d’importants moyens.La recommandation sur les grands meetings concerne surtout les coordinations régionales de campagne et les coordinations départementales de campagne qui doivent accorder la priorité à l’orientation, la coordination, le contrôle, la mobilisation et la mise à la disposition des équipes de campagne communales et locales des ressources appropriées. Il ne s’agit pas pour les coordinations régionales de faire nécessairement le tour des départements ni pour les coordinations départementales de faire la tournée des communes ou des arrondissements. En revanche un système de veille est à organiser à tous les niveaux hiérarchiques pour s’assurer que les orientations stratégiques de la campagne sont convenablement appliquées au niveau inférieur. Le contrôle sera donc effectué systématiquement pour apporter les correctifs en temps opportun et en temps réel. Enfin l’organisation locale des grands meetings doit intégrer les descentes sur le terrain du candidat, de son représentant ou du secrétaire général du Comité central.La deuxième recommandation sur le déroulement de la campagne concerne les relations avec nos partenaires.Comme vous le savez bien, certaines formations ont fait le choix de soutenir le candidat du RDPC à l’élection présidentielle. Il en va de même de certaines associations de la société civile. Ce sont des partenaires que nous devons associer à la campagne, sauf s’ils en décident autrement.Sur le plan matériel, nos partenaires sont supposés recevoir des moyens adéquats de la direction nationale de campagne. Ma recommandation porte essentiellement sur leur prise en compte dans les actions de proximité ou lors des meetings au cours desquels ils pourraient bénéficier d’un temps de parole.Naturellement, il convient d’évaluer le poids réel de chacun de nos partenaires dans les différentes localités pour éviter de les surestimer ou de les sous-estimer.Dans tous les cas, une concertation permanente est recommandée pour définir clairement les cadres et les modalités d’intervention des uns et des autres. Bien entendu, la confiance n’exclu pas le contrôle. J’évoque maintenant la gestion de nos adversaires qui  seront nombreux.Première observation, en dépit de leur nombre, ils n’ont pas même importance. A quelques exceptions près, leur zone d’intervention se réduit à des localités bien déterminées : une ou plusieurs régions, un ou plusieurs département, une ou plusieurs communes, parfois même un village ou un quartier. Au regard de l’objectif de la large victoire de notre candidat que nous poursuivons, aucune de ces candidatures ne doit être négligée.Ensuite, il sera important d’identifier leurs zones d’influence réelles et de mettre sur pied des stratégies locales appropriées pour les neutraliser.A Yaoundé et à Douala par exemple, les communes ou les quartiers ne subissent pas l’influence de tous les candidats de l’opposition de la même manière. D’un autre côté, certains candidats concentrent leurs efforts à réduire la marge de succès du président dans leur localité d’origine. Nous devons donc connaître les contenus et le programme de campagne de nos adversaires pour envisager des ripostes efficaces.Dans tous les cas, les stratégies locales de campagne doivent viser à contrecarrer les actions de nos adversaires. Ces derniers doivent sentir notre présence en tout temps et en tout lieu.Là où nos adversaires passent une fois, nous devons passer et repasser deux ou trois fois. Il s’agit donc d’engager une campagne de harcèlement de nos adversaires qui doit les entraîner au découragement.A cet effet, des cellules spéciales seront mises sur pied au sein des coordinations de campagne pour le suivi des adversaires, l’analyse de leurs actions et des propositions de réaction.Les budgets de campagne des différentes coordinations doivent prévoir une ligne spéciale sur le suivi des adversaires, étant entendu que des actions de retournement ne doivent pas être exclues sans qu’elles constituent des objectifs prioritaires. Le quatrième point relatif au déroulement de la campagne concerne les cartes d’électeursJe n’insisterai pas outre mesure sur ce point dont vous mesurez tous l’importance. A quoi servira la campagne si, au bout de compte personne ne va au vote faute de carte d’électeur entre autre ?Il sera donc important dès le début de la campagne de mettre en place des groupes de personne chargées de suivre la distribution des cartes d’électeurs par bureau de vote. Les différentes coordinations de campagne, notamment les coordinations communales devront prévoir des moyens spécifiques pour faciliter cette opération qui nous permettra par ailleurs de disposer d’un aperçu général sur nos électeurs.Cinquième point, les relations avec Elecam et les administrations publiques. Comme vous vous en doutez, c’est un point très important, parce qu’il s’agit non seulement de veiller au parfait déroulement de l’élection, mais surtout de contribuer à la crédibilité du scrutin. En ce qui nous concerne, nous devons signaler avec la plus grande célérité les dysfonctionnements observés localement afin de contribuer à la recherche rapide des solutions.  Dans certains cas, nous pourrons être amenés à appuyer Elecam, notamment dans la distribution des cartes des électeurs. Je vous recommande de désigner des responsables des contacts avec Elecam et les autorités administratives locales à toutes fins utiles. Le sixième point de mon développement porte sur la désignation des scrutateurs qui doit intervenir rapidement afin qu’ils puissent bénéficier d’une formation pendant la campagne. Naturellement, les scrutateurs doivent être sélectionnés parmi les militants ayant une très bonne connaissance du milieu humain, des militants engagés de conscients des leurs responsabilités. Des moyens seront alloués à la formation des scrutateurs et à leur entretien le jour du vote. Le dernier point de mon propos sur la campagne portera sur les comités de vigilance. Il peut paraître surprenant d’aborder cette question ici, mais je le fais à dessein, compte tenu de deux enjeux majeurs de l’élection du 09 octobre qui au-delà du scrutin lui-même, portant sur la crédibilité de nos institutions et la sauvegarde de la paix sociale.Il est important que dès le début de la campagne nous prenions toutes les dispositions pour prévenir et faire face à toute forme de provocation, d’incitation à la violence ou de violence. Les forces de déstabilisation croient pouvoir reproduire au Cameroun des scénarios éprouvés ailleurs  à l’occasion de l’élection présidentielle. Naturellement, il ne peut en être question. Il conviendra donc de renforcer les renseignements généraux et de mettre sur pied dans chaque coordination régionale, chaque coordination départementale, chaque coordination communale et dans chaque comité local de campagne, des comités de vigilance qui devront travailler en étroite relation avec les autorités publiques. Nous ne devons rien négliger du point de vue sécuritaire, en évitant de tomber dans les pièges des provocations qui seront certainement nombreuses, notamment dans certaines grandes villes et dans certaines régions. Nous ne devons laisser à personne la moindre possibilité de tenir de quelque manière que ce soit la qualité d’un scrutin qui doit confirmer l’image et la spécificité de notre pays sur le continent africain. Le jour de l’électionL’activité des équipes de campagne sera également intense le jour de l’élection à travers l’accompagnement des électeurs au vote, l’encadrement des scrutateurs et le suivi  des opérations de dépouillement des votes ;l’accompagnement des électeurs au vote s’entend comme l’incitation des électeurs à accomplir leur devoir civique le plus tôt possible dans la journée, après l’ouverture des bureaux de vote. En milieu rural en particulier, les dispositions doivent être prises pour faire voter tous nos électeurs. A cet effet des équipes de mobilisation des électeurs seront mises sur pied pour assurer le rappel des troupes. Il est important que dans la plupart des cas, le vote intervienne dans la journée afin que les opérations de dépouillement s’effectuent avec la lumière du jour, pour réduire tous les risques.S’agissant précisément du dépouillement des votes, nous devons veiller à assurer une présence significative et dissuasive des nôtres aux alentours des bureaux de vote où nos adversaires entendent semer des troubles en perturbant les opérations de dépouillement. Nous devons être présents, nombreux et organisés autour des bureaux de vote avec des responsables désignés qui devront rendre compte, pendant et après le dépouillement des votes. Nous veillerons à obtenir les procès verbaux dûment signés par l’ensemble des personnes concernées dans le bureau de vote pour transmission à l’organe hiérarchique dans les plus brefs délais et en toutes sécurité. Enfin, le jour de vote, l’on veillera à ce qu’aucun scrutateur du RDPC ne manque à l’appel et les dispositions seront prises pour assurer leur encadrement matériel dès l’ouverture des bureaux de vote.L’après électionJe dirai quelques mots sur l’après élection pour relever la nécessité de rester en éveil et mobiliser jusqu’à la proclamation des résultats, voire jusqu’à la prestation de serment du président de la République. A cet effet, les comités de vigilance seront maintenus en place sous le contrôle des responsables locaux du parti qui prendront automatiquement et naturellement le relais des équipes de campagne. Nos compatriotes doivent être rassurés sur notre capacité à relever le défi de la sécurité de la paix et de la tranquillité.Bien évidemment, nous prévoyons que des campagnes de désinformation seront orchestrées pour saper le moral des populations après l’élection. Sur ce point, nous prenons des mesures préventives dans la sous-commission de communication. En tout état de cause, vous devez prendre les devants et sensibiliser les populations sur ces manœuvres qui sont projetées dans le but de créer l’instabilité dans le pays.Telles sont, mes chers camarades, les principales recommandations qu’il me semble utiles de partager avec vous au moment où vous vous préparez à vous rendre sur le terrain pour battre campagne en faveur du candidat du RDPC, son excellence Paul Biya. Nous engageons la bataille avec le moral haut, sans condescendance, s’agissant d’une bataille électorale.C’est le champ de l’incertitude par excellence, nous y allons donc en espérant que nous sortirons largement vainqueurs en étant confiants, mais en étant aussi convaincus que le travail qui nous attend sur le terrain n’est pas de tout repos.Gagner est une chose, gagner largement est une autre chose. C’est cet objectif que le candidat du RDPC s’est fixé. Nous avons l’obligation d’y parvenir. Il nous appartient maintenant d’user de tout notre génie pour atteindre ce résultat  dont dépend, pour une bonne part, l’avenir de notre pays.

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