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La Politique

Nouveau gouvernement : Les directives de Paul Biya

Le Président de la République, Paul BIYA, a présidé le premier Conseil ministériel du septennat au Palais de l’Unité, jeudi 15 décembre 2011. Le Chef de l’Etat a soumis le nouveau Gouvernement à une obligation de résultats.Dans sa communication spéciale d’une dizaine de minutes, le Président de la République a prévenu d’entrée de jeu le nouveau Gouvernement issu du remaniement ministériel du 9 décembre qu’une « lourde tâche » l’attend. Car « Il s’agit, ni plus ni moins, d’imprimer à notre économie une « nouvelle dynamique » et de « Mettre notre pays sur les rails de l’émergence ». 

Et parce que la tâche sera lourde, le Chef de l’Etat a prescrit au Gouvernement un changement des méthodes de travail en termes d’efficacité et de rapidité. « Le monde moderne n’attend pas. Une fois la décision prise, l’exécution doit suivre sans retards inutiles. » Allant plus loin, le Président de la République a demandé « instamment » à chaque membre du Gouvernement d’établir « Dans un délai d’un mois et demi la feuille de route de son département, mentionnant les objectifs, les échéances et les besoins éventuels en ressources humaines ». L’ensemble de ces documents lui sera transmis par le Premier Ministre dans un délai de quinze jours. Une fois validées par les services de la Présidence de la République, les « feuilles de route » feront l’objet « Dans les six mois », d’un rapport d’étape par chaque département ministériel faisant apparaître « Les avancées, les retards constatés et leurs raisons ». Ces délais, a prévenu le Chef de l’Etat, sont « impératifs ». C’est donc à une véritable obligation de résultats que le Président de la République a engagé le Gouvernement, justifiant sa détermination à mettre les uns et les autres au travail.Source : prc.cm
La communication de monsieur le président de la République

Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Vice-Premier Ministre, Messieurs les Ministres d’Etat, Mesdames, Messieurs les Ministres,Le 09 octobre dernier, le peuple camerounais a approuvé le programme que je lui avais proposé au cours de la campagne présidentielle.Le début de ce septennat m’a donné l’occasion de repenser notre gouvernance, de faire le bilan des années passées et de revoir certaines de nos méthodes. C’est dans cet esprit que j’ai décidé de procéder à un remaniement gouvernemental.Sans attendre, je souhaite donc la bienvenue aux nouveaux membres du Gouvernement et suis heureux de retrouver les « anciens » qui ont été confirmés dans leurs fonctions ou se sont vu confier d’autres responsabilités.Je vous le dirai sans fard, c’est une très lourde tâcheJe vous le dirai sans fard, c’est une très lourde tâche qui vous attend, les uns et les autres. Il s’agit, ni plus ni moins, d’imprimer à notre économie une « nouvelle dynamique » et de mettre notre pays sur les rails de l’émergence. Il faut donc que chacun d’entre vous se pénètre de l’importance et de l’urgence de la mission qui est la sienne.Pour ce qui est des orientations générales du Gouvernement, je vous renvoie au Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi qui fixe les étapes de notre parcours pour la décennie. Et, s’agissant des actions à entreprendre au plus tôt, je vous invite à vous référer au texte de mon intervention devant l’Assemblée Nationale lors de ma prestation de serment. Elles ont fait l’objet d’engagements solennels de ma part envers le peuple camerounais. Il ne serait pas non plus inutile de vous reporter à mes discours d’Ebolowa sur la « révolution agricole », de Maroua, de Douala sur l’économie, pendant la campagne, et de Kribi lors de la pose de la première pierre du port en eau profonde.Les objectifs étant bien ciblés, je pense que nous devons aussi changer de méthodes.Nous avons de grands progrès à faire en termes d’efficacité et de rapidité. Le monde moderne n’attend pas. Une fois la décision prise, l’exécution doit suivre sans retards inutiles. Un exemple navrant : en dix ans, nous n’avons pas été capables d’élaborer les codes sectoriels de notre Charte des investissements qui sont pourtant des instruments indispensables pour la réalisation de nos grands projets.Ce genre de carence n’est plus tolérable. C’est pourquoi je demande instamment que chaque membre du Gouvernement établisse dans un délai d’un mois et demi la feuille de route de son département, mentionnant les objectifs, les échéances et les besoins éventuels en ressources humaines. Ces documents me seront transmis dans les quinze jours par Monsieur le Premier Ministre, avec un éventuel avis de sa part. Une fois validées par les services de la Présidence de la République, ces feuilles de route devront faire l’objet dans les six mois, par le département ministériel intéressé, d’un rapport d’étape faisant apparaître les avancées, les retards constatés et leurs raisons. Ces rapports me seront également transmis.Ces instructions devront être suivies à la lettre et les délais mentionnés considérés comme impératifs. En raccourcissant les circuits et en abrégeant les temps d’examen des dossiers, nous parviendrons, je l’espère, à être plus performants.En effet, la période qui s’ouvre devant nous est capitale. Nous avons une obligation de résultat. Nous bénéficions de plusieurs facteurs favorables : climat, abondantes ressources naturelles, ressources humaines de qualité, etc. Notre problème est de les mettre en valeur, ce qui dépend essentiellement de nous. Nous devons donc nous mobiliser, Gouvernement, administration, société civile, etc., pour donner au développement de notre pays ce nouvel élan que notre peuple attend. Tant de choses en dépendent : relance de l’économie, recul du chômage, baisse de la pauvreté, amélioration des conditions de vie, entre autres.Dans ces circonstances, vous avez un rôle primordial à jouer. Vous ne pouvez, vous ne devez pas décevoir.Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Vice-Premier Ministre, Messieurs les Ministres d’Etat, Mesdames, Messieurs les Ministres,Votre présence au sein du Gouvernement est une référence à votre compétence et à votre intégrité. Mais c’est surtout un honneur qui oblige à un dévouement sans limite.Je vous souhaite donc tout le courage nécessaire pour mener à bien votre haute mission.Je vous remercie de votre attention.

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