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Parlement : L’acte 1 du bicamérisme camerounais

C’est à la faveur de l’ouverture de la deuxième session ordinaire annuelle du Sénat et de l’Assemblée nationale qui s’ouvre ce jeudi. La première au cours de laquelle les deux institutions siègeront concomitamment.

Le caractère bicaméral du parlement camerounais prend définitivement corps depuis la mise sur pied du Sénat en mai dernier. Consacré par la constitution, il va prendre sa pleine mesure cette semaine, avec l’ouverture jeudi 20 juin 2013, de la toute première session que les deux chambres tiendront simultanément.  En effet, l’arrêté du bureau de la chambre haute, signé par son tout premier président, Marcel Niat Njifenji, annonce l’ouverture de cette session pour la fin de la matinée, à 11 heures, alors que la chambre basse se réunira en fin d’après midi, à partir de 16 heures. Même si les arrêtés portant convocation de cette session parlementaire signés respectivement le 14 et le 15 juin 2013, ne donnent aucune précision sur le lieu où se tiendront les deux séances plénières d’ouverture, il semble évident que ce soit toujours l’hémicycle du Palais de verre de Ngoa Ekelle, le siège de l’Assemblée nationale qui serve de cadre aux deux cérémonies. De même, les installations de la chambre basse devront encore abriter les travaux du Sénat, en attendant que le siège du Sénat soit aménagé. Les deux institutions vont donc s’y relayer le temps de cette session, même si tout porte à croire que le bureau de cette dernière chambre, ainsi que son administration, pourraient prendre leurs quartiers au cinquième étage et dans les bureaux du rez- de-chaussée du palais des Congrès de Yaoundé, après la conférence internationale sur la sureté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, prévue les 24 et 25 juin prochains dans ces mêmes installations, et où sont attendus pas moins de 10 chefs d’Etats et/ou de gouvernement, ainsi que les représentants d’une dizaine d’organisations sous-régionales du continent africain et internationales impliquées dans la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde. Il n’est pas exclu que les aménagements que subissent actuellement les différentes salles de réunion du palais de Nkolnyada servent au Sénat et l’obligent à quitter Ngoa Ekelle plus tôt que prévu, étant donné que de nombreux sénateurs n’ont pas caché leur gêne de devoir squatter les locaux des députés. D’ailleurs, la première option, après l’élection sénatoriale du 14 avril dernier, avait été d’installer le Sénat au palais de Congrès de Yaoundé. Mais l’absence de siège définitif n’empêche pas que le bureau du Sénat de se mette résolument au travail, quelques jours seulement après son élection. Dans le souci de mettre rapidement l’administration de la chambre en place et lui assurer par là, une autonomie complète, il a en effet entamé lundi dernier l’examen de son projet d’organigramme. Selon nos sources, la structure du Sénat ne devrait pas particulièrement s’éloigner de celle de l’assemblée nationale, les deux institutions ayant les mêmes missions. L’on devrait ainsi y retrouver, outre le cabinet du président, un ensemble de services administratifs placés sous la haute autorité du bureau de la chambre et sous la responsabilité et l’autorité directe d’un secrétaire général, conseiller juridique et parlementaire et dont la principale mission sera d’assister les sénateurs  dans l’accomplissement de leurs missions. Il s’agirait donc de  Conseillers techniques, des directeurs (5 ou 6), des chargés d’études et des chargés d’études assistants, ainsi que des secrétariats particuliers. Il n’est pas exclu que cette administration soit mise sur pied avant la fin de la session annoncée.Pour ce qui est de l’ordre du jour de ladite session parlementaire, très peu d’informations filtrent sur les dossiers que sénateurs et députés examineront. L’on sait cependant que des projets de lois venant du gouvernement leur seront soumis, notamment celui qui devrait modifier et compléter la loi de finance de l’exercice en cours, à l’effet de doter  le Sénat d’un budget lui permettant de faire face à ses charges. De même qu’ils auront à procéder au contrôle de l’action gouvernementale.

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