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Agriculture de seconde génération : Des Camerounais à l’école indienne

Une trentaine de jeunes prennent part à une formation-démonstration de l’usage des tracteurs de l’usine d’assemblage d’Ebolowa.L’agriculture de seconde génération, tant appelée de tous ses vœux par le chef de l’Etat a définitivement pris son envol.

Un envol qui se matérialise avec la formation de trente-un jeunes Camerounais qui reçoivent depuis quelques jours déjà, les enseignements nécessaires à la prise en main des tracteurs montés à l’usine de Ngalan, dans la périphérie d’Ebolowa.Jusqu’ici, près d’un millier de tracteurs avec leurs différents accessoires, sont déjà sortis des chaines de montage de l’usine. Quelques-uns de ces tracteurs  ont été distribués à certaines écoles de formation et autres administrations, comme le Minader ou encore le Minepat. C’est donc compte tenu de tous ces facteurs et de l’urgence qui est celle de la prise en main effective de ces matériels que, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a organisé cette formation de dix jours. Encadrés par des experts Indiens, venus spécialement pour la circonstance, les Camerounais qui y prennent part devraient pouvoir dès la fin de cette session de formation, être aptes tout au moins, à l’utilisation basique de ces tracteurs.Les pionniers en matière d’utilisation des tracteurs montés à Ebolowa, et qui suivent cette formation, proviennent de la délégation régionale de l’Agriculture et du Développement rural du Sud, du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, du Centre national d’Etudes et d’Expérimentation du machinisme agricole (Ceneema), et même des particuliers.Conscients des avantages qu’offre une telle opportunité que les participants suivent avec assiduité les explications des deux experts Indiens, en provenance de la Sonalika  International, la maison mère de l’usine de montage basée à Ebolowa. Cette formation se veut pratique, et c’est ce qui explique le fait que cette formation se déroule sur le terrain, avec des prototypes de machines qui ont déjà été assemblés sur place. Et c’est un espace situé sur le site qui a accueilli en janvier 2011, le comice agropastoral d’Ebolowa, qui a été choisi pour les démonstrations.Une occasion pour les apprentis de se familiariser avec la moissonneuse-batteuse, la charrue à disques plats, le pulvériseur, la billonneuse, la tarière ou encore le semoir. Chacun de ces matériels et les différents accessoires qui vont avec, font l’objet d’explications théoriques bien précises, quant à leurs différentes utilisations. Un préalable, avant la démonstration sur le terrain. Et les jeunes qui prennent part à cette formation ne boudent pas leur plaisir. C’est le cas d’Elise Manja, élève au collège Bullier de Sa’a qui reconnait que cette formation lui donne l’occasion d’avoir une meilleure connaissance du « machinisme agricole », une matière inscrite dans son cursus scolaire. Quant à Christian Sikoya, envoyé par le Ceneema, les connaissances obtenues à partir de cette formation sont d’une importance capitale, surtout que les champs d’applications ne manquent pas au Cameroun. En effet, ces équipements agricoles seront d’une efficacité à toute épreuve dans les rizières de Ndop dans le nord-ouest du pays.
 
Oswald Medoung

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