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La Politique

POUR CONCLURE : Et maintenant, à l’essentiel

Assurément, le temps aura été court, très court même. Jamais, c’est le cas de le dire, l’exhortation du poète n’aura été autant invoquée : « Ô temps ! suspends  ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours ». 

Aussi bien les délégués du Comité central que les potentiels candidats au double scrutin du 30 septembre prochain, personne n’a eu le sommeil tranquille au cours de ces derniers jours. Chacun, à part soi, devant la complexité des situations, voulait bien arrêter ce temps qui, suivant son cours normal, n’a pu s’arrêter un instant pour permettre de boucler tous les détails, mettre tout le monde sur la même longueur d’onde ou encore freiner l’enthousiasme ou la détermination  des uns et des autres. Inexorablement, les délais impartis par le parti devaient être honorés, le RDPC étant toujours soucieux du  respect des lois et règlements de la République. Et la loi ici est ferme et assez précise : « Les candidatures font l’objet, dans les 15 jours (15) jours suivant la convocation du électoral, d’une déclaration en trois (3) exemplaires, revêtue des signatures légalisées des candidats, auprès du démembrement communal d’Elections Cameroon », rappelle, l’article 181 du nouveau code électoral.Ce fut donc une véritable course d’obstacles. Et l’engouement pour chacun de prendre part à ces scrutins n’a pas non plus facilité la tâche aussi bien à l’administration qu’aux mandataires du parti. De la composition du dossier d’investiture du parti, à la confection, le dépôt et la réception des listes, en passant par des délicats et incontournables conciliabules, ce fut une véritablement courses d’obstacles jonchés d’innombrables pièges et rapines. L’interprétation à géométrie variable des directives du parti, la volonté des uns et des autres de contourner les exigences de cohésion, de discipline, de militantisme avéré et de consensus, contenues dans la circulaire du 05 juillet du Président national, auront été des obstacles volontaires et supplémentaires qui n’ont facilité la tâche à aucun délégué du comité central. Heureusement  qu’à la fin – et l’effervescence observée dans tout le pays à l’occasion de ces investitures des candidats du RDPC – parti au pouvoir qui charrie toutes les convoitises, on note comme une retombée de fièvre, en attendant l’onction de la haute hiérarchie et, bien entendu, la campagne électorale qui promet déjà d’être très animée.Mais que de frayeurs et d’angoisses qui auraient pu être évitées ! Entre d’interminables conciliabules, des coups bas, intimidations, messes basses, petits meurtres entre camarades, trahisons des plus abjectes, spectaculaires revirements à 180 degrés, tout ou presque y est passé, ne laissant plus qu’un lot de désolation et même de frustrations.  Au cours de cette folle et fugace semaine, il a bien fallu qu’il y ait une fin, car même la recréation ne saurait durer indéfiniment. Et ce fut au tour du comité central d’ajuster, d’arbitrer  et de réguler ce flot de revendications, les unes aussi fondées que les autres, tout comme d’autres, franchement, incongrues ont tout de même eu le mérite d’éclairer la lanterne des experts sur plus d’une situation sur le terrain. En arbitrant, en apportant ici et là quelques correctifs, le Parti est bien dans ses droits : garantir et préserver l’orthodoxie  de ses  textes et règlements. L’engouement et l’enthousiasme qui ont mobilisé les militants du RDPC pour le double scrutin du 30 septembre et mis tout le pays en ébullition la semaine dernière sont bien le signe que ce parti est bien au centre des grands enjeux de la nation. Même si certains observateurs ne retiendront que les joutes oratoires et les combats feutrés entre camarades d’un même parti, le plus important pour le parti aura été la forte mobilisation et l’engouement des cadres et militants  à servir le parti à tous les niveaux. La complexité des procédures, les dures exigences imposées par le parti lui-même, n’ont pu venir à bout de la volonté de chacun de porter fièrement les ambitions du parti de faire de notre pays un pays prospère et où il fera bon vivre. Car au-delà de ce qui apparait comme des querelles intestines – qu’il ne faut cependant pas sous estimer ou non plus exagérer – la ruée observée sur le terrain est la manifestation des militants à porter les valeurs du parti et à  apporter les compétences et les expertises des uns au grand projet de construction nationale conduit par le Président Paul Biya. Chacun aura compris l’appel au patriotisme, à l’engagement et au dévouement. Les remous autour de la désignation des candidats du parti ne devraient pas faire oublier que le plus important commence dans quelques semaines : la compagne électorale qui visera  à convaincre l’électorat de la qualité des hommes et des femmes que le parti propose à leurs suffrages.

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