Comme il fallait s’y attendre, l’officialisation vendredi dernier de l’adhésion d’Aminatou Ahidjo au Rdpc a déclenché un torrent de réactions dans le microcosme politico-médiatique camerounais.
Et comme il fallait s’y attendre, on a entendu beaucoup de choses et leur contraire, le tout sur fond de dénigrement, de polémique stérile, de vaines querelles et de manipulation. Comme il fallait s’y attendre, les réactions les plus virulentes sont venues de ceux-là mêmes qui se sont autoproclamés uniques héritiers d’Ahmadou Ahidjo et utilisent abusivement le nom de l’ancien président de la République comme fonds de commerce à usage de politique politicienne.
La vérité est pourtant toute simple, loin des conjectures, des suppositions et des théories évoquées çà et là.Au nom du Président national du Rdpc, SE Paul Biya, le Secrétaire général du Comité central a donc reçu Aminatou Ahidjo, militante de fraîche date qui vient de prendre sa carte d’adhésion au Rdpc. Au cours de cette audience et dans la déclaration faite à la presse, la néo-militante du Rdpc, qui ne veut pas être prisonnière du passé, situe résolument sa démarche, où le cœur le dispute à la raison, dans l’avenir. Son objectif : contribuer à l’émergence d’un Cameroun rassemblé autour du Président Paul Biya à qui elle exprime sa gratitude pour sa sollicitude.Peut-on reprocher à une jeune femme, libre, responsable de ses actes, d’assumer une telle décision, indépendamment de son environnement socio-politico-familial ? De quelle trahison s’est-elle rendue coupable en adhérant au Rdpc et en ralliant la politique du Président Paul Biya ?Au contraire, Aminatou Ahidjo a bien retenu la leçon de Paul Biya qui affirmait au cours d’un congrès du Rdpc : « La tolérance est l’arme des forts. » La force ici réside dans la volonté, la détermination des acteurs que sont Paul Biya et la fille de l’ancien Président à se mettre au-dessus des préjugés et des clivages et à agir au nom d’un idéal, d’une vision qui dépassent les individus : l’intérêt supérieur du Cameroun. Naturellement, ils ne seront pas compris dans l’immédiat par les extrémistes de tous bords. Mais l’histoire et les observateurs retiendront cet épisode comme une étape supplémentaire de la politique constante d’ouverture de Paul Biya. Un Président qui sait mettre l’unité, la cohésion et la réconciliation du Cameroun au-dessus de toute considération personnelle. Dans cette démarche, il n’y a pas de place pour le ressentiment, les humeurs et les états d’âme.Aminatou Ahidjo a décidé de s’impliquer dans la campagne du Rdpc pour les élections législatives et municipales du 30 septembre prochain.
Le Rdpc s’en réjouit mais il compte davantage sur la dynamique du groupe, le sens du collectif et la solidarité de ses équipes de campagne pour gagner. Une fois de plus, le parti a mobilisé ses effectifs en quantité et en qualité pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés au cours du double scrutin du 30 septembre : faire autant sinon mieux qu’en 2007. Jeudi dernier, Jean Nkuété, Secrétaire général du Comité central, a réuni les équipes de campagne pour les mettre en mission. Leur feuille de route tient en quatre mots : efficacité, proximité, densité, responsabilité. A partir de dimanche prochain, sur l’ensemble du territoire national, le Rdpc aura à cœur de convaincre les électeurs pour qu’ils lui accordent leurs suffrages. Pour sa part, Paul Biya, l’homme d’Etat, sans attendre le résultat du scrutin, a déjà le regard tourné vers un horizon nommé avenir dépouillé des scories, de pesanteurs et des suspicions du passé.Aminatou Ahidjo incarne avec d’autres jeunes Camerounais de bonne volonté cette génération et cette ambition résolument tournées vers le futur.
Christophe MIEN ZOK
