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La Politique

Mindourou : Les chantiers de l’émergence

Cette commune RDPC du département du Haut-Nyong entend aller loin dans la satisfaction des besoins du plus grand nombre. C’est l’objectif du nouvel exécutif dirigé par Richard Zengle Ntouth.

Beaucoup a été fait de l’avis de tout observateur averti. Le travail abattu par le maire sortant, Daniel Félix Elieme est remarquable et encourageant. Mais, il faut aller loin pour relever quels les réels besoins des populations qui, pour certaines, n’ont pas pu ressentir les bienfaits de ces initiatives.
D’abord, il faut s’assurer de l’état de santé de la commune avant d’imprimer sa marque. Il faudra convaincre, combler les insuffisances du «vieux», apporter un début de solution là où les populations n’ont pas été en parfait accord avec leur ancien maire, ou du moins, apporter un souffle nouveau. Le premier chantier est celui de restauration de la confiance des populations du Dja, qui, de l’avis de certains, ont manifesté la volonté de changement depuis le dernier mandat. « Les services à la commune étaient devenus orientés.
Les agents n’avaient pas d’avancement, leur statut n’a as évolué. Le traitement est disproportionnel d’une année à une autre. Il nous arrivait parfois de passer les fêtes sans salaires … Plus grave encore, personne ne sait comment les revenus de la forêt étaient gérés », explique Aurélien Alama. En dehors de ce volet, il y a l’électrification villageoise qui fait problème. D’après Jules  Binam, « l’ancienne équipe avait demandé aux populations de cotiser pour la lumière. Mais on fait des jours sans énergie. Les élèves et les commerçants ont trop de problèmes. Pourtant, la mairie qui doit gérer ce  secteur a croisé les bras …il faut que cela change ».
 Il y a la route d’accès qui doit bénéficier d’un entretien permanent pour desservir les populations de Lomié, Messok et Ngoyla. L’autre défi est d’être à la hauteur des attentes. Pour ce faire, il ne devra ni négliger, ni faire fi d’aucune contribution de quelque nature que ce soit. Les grands hommes se mesurant par leur capacité à l’écoute et à la distinction entre le service et le sentiment égoïste. Ici, l’argent fait parfois problème.
La proximité avec les responsables de la société forestière installée depuis longtemps plombe selon certains, la transparence dans la gestion des revenus issus de l’exploitation de la forêt de cet arrondissement. Lors de l’installation de l’exécutif communal, le préfet du Haut-Nyong Mboke Godlive Ntua, l’avait alors souligné à grands traits : « Le temps de la fête est terminé dès cet instant. Il vous faudra immédiatement vous mettre au travail.
Car, les défis sont nombreux. La scolarisation des enfants, la santé des populations, l’amélioration de la qualité du service. Le développement de l’arrondissement de Dja se fera avec tous ses fils. Soyez à l’écoute de vos populations dont le choix porté en vous est un signe de confiance et un appel à la responsabilité, au risque de les avoir sur votre dos… » Des mots, qui en disent long. Le maçon sera jugé au pied du mur. 

Martin Crépin Ntsana Mekok, à Mondourou

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