Site Web Officiel du Journal L'Action
L'Economie

Produits de première nécessité : Il n’y aura pas de spéculation

C’est la principale résolution des réunions de concertation tenues le mardi 1er juillet 2014 entre le ministre du Commerce et les responsables des filières des produits de consommation de masse.

La salle de conférences du ministère du Commerce a fait le plein d’œuf à l’occasion de cette concertation très attendue, actualité oblige. Il a même fallu filtrer l’entrée pour que les travaux puissent se dérouler sereinement. Les responsables des filières riz, poisson, huiles végétales et produits dérivés, farine de blé et pâtes alimentaires, volaille et les présidents des associations de défense des droits des consommateurs ont massivement répondu à l’invitation du ministre du Commerce dans le cadre du suivi de l’approvisionnement optimal du marché.Les concertations ont débuté avec la filière riz. D’entrée de jeu, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a d’abord tenu à remercier les opérateurs présents pour avoir accepté depuis des années, d’accompagner le gouvernement dans cette opération citoyenne de lutte contre la vie chère. Un tour de table a ensuite permis aux responsables de Soacam, Fokou, Olam Cam, Sorepco, et Agriex Cameroun qui sont les principaux importateurs et grossistes de riz au Cameroun, de procéder à l’examen des stocks disponibles et à une évaluation du marché. Il en est ressorti que plus de 240 000 tonnes de riz sont disponibles qui incluent la production de la Semry. Ce qui garantit une couverture du marché pour les 5 prochains mois. C’est fort de ce constat que le ministre du Commerce a informé ses interlocuteurs que le gouvernement n’acceptera aucune spéculation ni pénurie artificielle du fait de l’augmentation du prix des hydrocarbures qui n’impacte pas vraiment sur la production ou le coût de revient du riz. Tous les opérateurs présents, après avoir relevé quelques difficultés d’approvisionnement du fait de la situation politique en Thaïlande, se sont néanmoins engagés à maintenir les prix homologués actuels, à la grande satisfaction des associations des droits des consommateurs présents. La même démarche a prévalu lors des concertations qui ont suivi avec les autres filières. Au cours de la rencontre avec la filière poisson qui était également très attendue, les importateurs ont également favorablement répondu à l’appel du ministre à ne pas céder à la tentation de la spéculation. Pour M. Sah, le directeur général de Congelcam, le leader de la filière nationale de poisson frais qui revendique son statut d’entreprise citoyenne luttant contre la vie chère, des stocks de poissons suffisants et variés sont disponibles pour un approvisionnement régulier du marché pour au moins 3 mois. C’est pourquoi, il n’y aura aucune répercussion immédiate sur le prix du kilogramme de poisson dans son réseau qui couvre pratiquement tout le pays.Initiées depuis 2008 par le ministre du Commerce au nom du gouvernement, ces concertations avec les opérateurs économiques des filières des produits de consommation de masse, ont permis d’assurer un approvisionnement optimal du marché ces dernières années. Avec à la clé, une maîtrise du taux de convergence de l’inflation qui est le plus bas de la sous-région. Le gouvernement entend poursuivre dans la même voie. Car comme l’a affirmé avec force le ministre du Commerce, l’augmentation actuelle du prix du litre du carburant ne saurait justifier un quelconque renchérissement du prix de ces produits. Des caravanes itinérantes de ventes promotionnelles de ces produits sont annoncées dans le but de les rendre plus disponibles. Le ministre du Commerce conduit personnellement à compter de ce mercredi, 02 juillet 2014, des missions de contrôle dans les marchés pour tordre le coup à toute tentative de récupération commerciale.       

Claude Mpogué

Articles liés