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Ne pas se tromper d’ennemi :

Lorsque, le 17 mai 2014 à Paris (France), Paul Biya déclare la guerre à la secte Boko Haram, peu de ses compatriotes mesurent l’ampleur de la menace terroriste et les conséquences sur le plan social, économique et politique.

Le propos était pourtant très précis, traduisant la profonde maitrise de l’information stratégique et le mode opératoire de cette secte. On n’a pas assez souligné que cette déclaration était moins une fin qu’un début de commencement d’un long processus fait de drames, de sacrifices,  de larmes et du sang, et que le chef des armées, conscient de ces conséquences préparait les conditions idoines pour faire face à cette guerre qui monte en puissance, combinant prises d’otages, pillages et affrontement armé.Avec une détermination qui n’était pas feinte, Paul Biya avait ainsi donné un signal fort, en prenant les dispositions nécessaires et utiles que lui confère notre Constitution, à la mesure de la menace qui n’est plus aujourd’hui uniquement asymétrique, mais qui revêt un caractère guerrier au sens propre. Commandement militaire et sécuritaire recomposé, moyens et outils nécessaires mis à disposition, matériels fournis en temps réel, la réaction est plus ferme que ne le laissent croire certaines mauvaises langues qui n’appréhendent que par la digression les succès quotidiens de nos vaillants soldats. Comme si tout cela était le fait du hasard.Paul Biya, dès le départ, avait formellement identifié l’ennemi.
Il vient de l’extérieur, avec ses méthodes, ses stratégies, ses moyens et, malheureusement, ses complicités. Boko Haram, comme tout le monde le sait, est une secte djihadiste moyenâgeuse née depuis 2002 au Nigéria et qui excelle dans les attentats terroristes et la haine de la modernité.  Ce mouvement est donc étranger et, jusqu’ici, aucune autorité, appartenant ou non au RDPC, n’a été explicitement identifiée comme membre de cette nébuleuse, comme veulent nous faire croire certains politiciens en mal d’inspiration ou certains médias habitués aux ragots et à la médisance. Le raisonnement par l’absurde qui veut que la thèse du « complot » serve de prétexte ne devrait dès lors pas prospérer du moment où l’on sait que tout mouvement terroriste adapte ses méthodes par rapport à l’adversaire à combattre, au contexte et aux moyens dont il dispose.
Aujourd’hui, tout comme en Libye, Irak, Tunisie ou en Somalie, avec les attentats aveugles et destructeurs, les prises d’otages et les affrontements armés, l’on assiste à des coalitions transnationales qui s’organisent, les États   s’équipent pour faire front, dans une solidarité nationale et internationale sans faille.La nature du conflit ne fait non plus l’ombre d’aucun doute. La secte Boko Haram ne se limite plus à l’instauration de la charia la plus dure, à l’attaque de cibles symboliques (Églises, mosquées modérées, édifices officiels…), à la prise d’otages. La secte y ajouté le contrôle des territoires par l’enrôlement et l’utilisation des commandos armés avec des armes modernes de guerre. A un terrorisme dont le caractère odieux et la finalité reconnue sont la violence, la terreur et la propagande mensongère, il faut bien appliquer les méthodes guerrières classiques : priver l’ennemi de son arsenal, détruire ses sanctuaires par une létalité massive et une technicité pointue. 
Le pays fait donc face à un ennemi connu, déterminé à saper les fondements de notre projet d’émergence et à mettre à mal des victoires économiques, sociales, démocratiques et diplomatiques si chèrement acquises. C’est donc une menace contre les intérêts vitaux de toute la nation, ce qui risque d’hypothéquer l’avenir en compromettant la bonne exécution des projets et programmes en cours, et, surtout, en semant la mort et le désarroi chez nos compatriotes.
C’est une affaire nationale, loin des considérations ethniques, régionales, tribales et partisanes et de tout bellicisme. La guerre de guérilla à laquelle notre pays fait face mérite un soutien national et une union sacrée autour du chef de l’ÉtatC’est face à ces défis  et lorsque la nation est en danger que la solidarité est requise de la part de tous les patriotes, sachant que seul un front uni peut garantir des victoires éclatantes et sans bavures, loin des divergences et de vaines querelles, loin aussi de la confusion et des diversions aussi coupables qu’inutiles. Pour cette cause commune, un large consensus national est nécessiare.Le RDPC quant à lui, sait que le chef de l’État et chef des forces armées a besoin, en ces temps difficiles, d’un soutien massif et inconditionnel de tous les militants et sympathisants du parti, mais aussi et surtout de tous les concitoyens, de quelque bord qu’ils soient. Les meetings et autres motions de soutiens, formes nouvelles de la communication politique, permettent une prise de conscience collective à travers la mobilisation et l’information apportées au niveau de la base.
C’est le sens des séminaires de sensibilisation sur les menaces terroristes de la secte organisés il n’y a pas longtemps et les instructions permanentes de M. Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central, et seuls les messages délivrés par les mandataires du Parti lors de ces rencontres font autorité et sont le reflet de la position officielle du Parti. Une position d’ailleurs clairement exprimée par le Secrétaire à la Communication du Parti, notamment dans l’édition de Cameroon-Tribune du 20 août 2014. Dans le numero 970 du journal L’Action du 3 août, l’organe de presse du rdpc, Jacques Fame Ndongo, comme le prévoient déjà des dispositions des textes de base du Parrti de Paul Biya, ne fait aucun mystère du soutien et de l’union sacrée du Rdpc contre l’ennemi de la République. Tout ceci contribue à apporter du réconfort et à booster le moral de nos vaillantes forces de défense, en attendant de leur apporter des soutiens matériels et de survie, à titre d’efforts de guerre, comme le parti sait le faire. 

Par Benjamin Lipawing

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