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L'Editorial

L’urgence de l’action :

Enfin, dira-t-on, le train est sur le départ ! La nouvelle ici pour le reporter avide de scoop, c’est que ce train qui n’est pas parti à l’heure, arrivera certainement à temps, malgré les hommes, les escales et les péripéties. 

En effet, suivant les procédures internes au ministère des Marchés publics, une liste d’entreprises sélectionnées dans le cadre de l’exécution des marchés du plan d’urgence triennal a été rendu publique le 03 juin dernier. Pour le ministre Abba Sadou, la publication de cette liste indique que, pour très bientôt, le plan d’urgence sera une réalité palpable et visible à travers le pays. « Dans un mois ou deux, on verra très bien les projets en train de prendre corps sur le terrain », nous rassure le ministre.Cette annonce, faite sept mois après le lancement par le chef de l’État en personne de ce qui apparaissait comme une urgence absolue, autorise à nouveau espoir et soulagement. Le citoyen ordinaire n’y croyait plus et l’impatience avait fini par gagner la communauté des affaires.
On se souvient que c’est le 09 décembre 2014 que Paul Biya avait lancé ce plan triennal pour, soutenait-il dans sa communication spéciale « accélérer le rythme de notre croissance économique et améliorer les conditions de vie de notre population ». L’euphorie fut générale et la satisfaction de mise. Jamais, nous l’avions souligné ici, jamais plan n’avait connu une telle accélération, suscitant un enthousiasme légitime du côté des populations et des hommes d’affaires. De son lancement à sa mise en route en passant par la mobilisation des fonds, la mise en place des structures de gestion, la nomination des responsables et la prescription des délais d’exécution, tout avait été bouclé en moins de deux semaines par le chef de l’État. Du 09 au 22 décembre 2014, Paul Biya a mis tout en œuvre pour que ce plan d’urgence démarre dans… l’urgence. C’est dire tout l’intérêt qu’il accorde à ce plan sensé soutenir, à la base, les efforts en cours des pouvoirs publics pour éradiquer les poches de pauvreté tant aux centres urbains qu’en milieu rural.Même s’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, il est difficilement compréhensible que les délais soient si longs, alors que les fonds sont disponibles. Si sept mois ont été nécessaires pour sélectionner deux cent quarante entreprises, l’opinion publique et l’ensemble des citoyens espèrent bien que ce délai sera considérablement raccourci pour les études et autres conventions, afin que les réalisations soient effectives sur le terrain.
Paul Biya avait prescrit célérité, transparence et efficience. « Vous aurez aussi à faire preuve de célérité afin de respecter rigoureusement les échéances prescrites et garder au plan d’urgence toute sa signification », avait-il alors dit aux ministres. Les goulots d’étranglement habituels que constituent les longues procédures, les interminables séminaires et les innombrables comités de suivi devraient tenir compte de l’impérieuse nécessité de traduire en actes concrets la parole et les promesses du président de la République qui, lui, n’a pas eu besoin de tout ce temps pour mettre en cohérence toutes les synergies pour le bien-être de ses concitoyens. Le supplément de la rédaction contenu dans la présente édition revient sur les aspects essentiels de ce plan d’urgence triennal.

Benjamin LIPAWING

Benjamin LIPAWING

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