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L'Editorial

La cerise sur le gâteau :

Ça ne pouvait pas mieux commencer! Après leur deuxième victoire (1-0) contre les Banyana Banyana d’Afrique du Sud, les Lionnes indomptables ont assuré leur qualification vers les demi-finales de la 10ème CAN féminine que le Cameroun abrite en ce moment.

Avant même la fin du tournoi, les observateurs objectifs estiment que le Cameroun a déjà remporté une première victoire: celle de l’organisation et de la mobilisation populaire. Il faut dire que depuis 1972, le public sportif Camerounais en général et les amateurs de football en particulier avaient attendu 44 ans pour voir le pays de Mbappe Leppe, Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Samuel Eto’o abriter une compétition continentale. Au lieu d’émousser l’enthousiasme et d’inhiber les énergies, cette longue attente a plutôt servi de catalyseur et de stimulant. Pendant des années, malgré les critiques des détracteurs et le scepticisme des oiseaux de mauvais augure, le Cameroun s’est préparé pour réussir le galop d’essai que représente la CAN féminine avant le plat de résistance que sera la CAN masculine en 2019. Samedi dernier à la cérémonie d’ouverture au stade Ahmadou Ahidjo, le comité d’organisation est allé au-delà des attentes de la Confédération Africaine de Football pour offrir un spectacle original, riche en sons et en couleurs. En fait depuis la cérémonie de tirage au sort, le Cameroun…sort le grand jeu et met à chaque fois les petits plats dans les grands. Au point où certains se posent déjà la question de savoir ce qu’il en sera lors de la CAN masculine. Le déploiement et l’inspiration seront forcément proportionnels à la réputation de la compétition. En attendant 2019, 2016 est d’ores et déjà une grande réussite sur le plan populaire, infrastructurel et organisationnel. Le public du stade Ahmadou Ahidjo ne s’y est pas trompé qui a réservé une grandiose standing ovation au Président Paul Biya à son entrée au stade le jour de la cérémonie d’ouverture. Dans la vie d’une nation il est des moments où les mots deviennent inutiles et insignifiants. Seuls comptent alors les symboles et les faits, si instantanés et éphémères soient-ils. Paul Biya, président visionnaire et artisan de ce succès, se souviendra longtemps de ce 19 novembre 2016 et de cet instant magique à son entrée triomphale au stade. La clameur jaillie du public est de nature à émouvoir tout dirigeant même le plus endurci. Tous les Camerounais présents au stade samedi dernier ont dû ressentir le même frisson. Un mélange de fierté, d’orgueil, de patriotisme et de satisfaction. Mais pas de triomphalisme! Il reste maintenant aux joueuses de rendre encore plus intenses ces moments de ferveur collective! La cerise sur le gâteau serait une victoire le 3 décembre au soir. Le chemin est encore long mais tout est possible. De la même manière que certains doutaient des capacités de notre pays à organiser avec succès cette compétition, il n’est pas impossible que les Lionnes relèvent le défi sur le plan sportif. Un tel doublé-organisationnel et sportif- serait loin de déplaire aux Camerounais en général et aux amoureux du football en particulier. Et ce sera mission accomplie pour les Mani, Aboudi Onguene autres Enganamouit. Le but est si proche. Allez les Lionnes! 

Par Christophe Mien Zok

Christophe MIEN ZOK

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