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L'Editorial

Révolution ou résolutions ? :

Nous y sommes depuis dix  jours. Presque une éternité. L’année 2018, redoutée par les uns et espérée par les autres, fait ses premiers pas dans la grande horloge du temps.

Bien malin qui peut dire dès maintenant la place qu’elle occupera dans la mémoire collective et dans la grande roue de l’Histoire. Au Cameroun, on attend 2018 depuis…2011, soit exactement le temps d’un septennat; celui que Paul BIYA achève en octobre prochain et dont le mandat sera remis en jeu puisque tout le monde le sait maintenant. « 2018 sera une importante année électorale. Toutes les dispositions nécessaires seront prises afin que les opérations électorales se déroulent dans le calme et la sécurité ». L’annonce a été faite par le Président de la République lui-même dans son message de fin d’année à la Nation, coupant ainsi court à toutes les rumeurs et autres spéculations colportées paresseusement ici et là sur le sujet. 
 
Depuis cinq ans, sénateurs, députés et conseillers municipaux attendent également avec espoir, crainte et impatience cette fameuse année 2018 qui coïncide avec la fin de leurs mandats respectifs. Après la confirmation faite par le Chef de l’Etat, l’horizon se dégage et le calendrier électoral se précise, au grand dam des oiseaux de mauvais augure, des prophètes de malheur et autres adeptes du chaos qui évoluent et prospèrent  dans le flou. Pour les états-majors des partis politiques et les potentiels candidats, l’heure est au compte à rebours et aux bonnes résolutions en ce début d’année. 
 
Lesquelles résolutions trancheront sans nul doute avec les velléités révolutionnaires distillées tout au long de l’année dernière sous le couvert de visées et de menées sécessionnistes. Heureusement, Paul BIYA veille au grain. Il l’a encore rappelé le 31 décembre: « il est de mon devoir de veiller à l’ordre républicain, à la paix sociale, à l’unité de la Nation et à l’intégrité du Cameroun. J’ai à cet égard, instruit que tous ceux qui ont pris les armes, qui exercent des violences ou qui incitent à la violence, soient combattus sans relâche et répondent de leurs crimes devant la justice. »
 
« Sans faiblesse et sans excès » ce noble combat se poursuit. Et tant pis pour les partis et les leaders politiques qui, pour des calculs électoralistes, tentent de pratiquer le double langage sur cette question. Les électeurs se chargeront de les ramener à la réalité. Ces contorsions et cet opportunisme ne concernent pas le RDPC, parti républicain et légaliste. En ce début d’année, les résolutions du parti de Paul BIYA sont constantes et connues: au plan national, le soutien inconditionnel à la défense de l’unité nationale et à la préservation de la paix et de l’intégrité du territoire. Au plan du fonctionnement interne du parti, la priorité des priorités en cette année électorale aura un air de déjà entendu: fidélité au président national,  rassemblement, cohésion, discipline et respect des textes ainsi que des procédures du parti. Avec comme premier test en ligne de mire: la campagne d’inscription sur les listes électorales. Résolument et méthodiquement, le RDPC aborde 2018 avec optimisme et confiance; engagement et conviction. Le jour des résultats électoraux, il espère récolter ce qu’il aura semé. À cet effet il  ne ménagera aucun effort, aucune peine, aucun sacrifice pour atteindre ses objectifs. Voilà la différence entre ceux qui,  pragmatiques et réalistes,  prennent de bonnes résolutions en début d’année et les doux rêveurs et autres illuminés dopés à la violence et  qui poursuivent des chimères et des utopies. 

Christophe MIEN ZOK

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