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L'Editorial

Doux comme un gazouillis :

Vendredi 13 juillet 2018. Il est exactement 10h lorsque PAUL BIYA choisit d’annoncer à ses « chers compatriotes du Cameroun et de la Diaspora » qu’il sera leur candidat à la prochaine élection présidentielle prévue le 7octobre 2018.

Le texte, long de 43 mots seulement, est publié via le réseau social Twitter. C’est ce que l’on appelle un tweet, mot anglais qui signifie gazouillis en bon français. Paul BIYA a donc choisi la voie des réseaux sociaux et le canal de la modernité pour annoncer sa candidature, mettant ainsi un terme à plusieurs mois de suspense. 
 
Bien que  bref, précis et concis, le message présente de manière claire les raisons et les objectifs de la candidature: « conscient des défis que nous devons ensemble relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants ». Et Paul BIYA de conclure: « je serai votre candidat à la prochaine élection présidentielle ». Le tremblement de terre souhaité, espéré, guetté et concocté par ceux qui étaient prêts à tout pour empêcher sa candidature n’a pas eu lieu. Porté par une lame de fond digne des grands mouvements tectoniques issus du peuple profond, Paul BIYA vient de remporter une première victoire en déclarant sa candidature. Et il le fait contre vents et marées, malgré les manœuvres souterraines, à travers un simple « gazouillis » de 43 mots. Il faut du courage, de la persévérance et de l’abnégation. À la grande fureur, au vacarme et au fracas orchestrés ici et là pour dissuader ou torpiller sa candidature, il répond par le « léger murmure » d’un ruisseau qui coule vers son destin ou le « doux bruit » d’un oiseau qui chante avec insouciance. Le contraste est saisissant et l’approche n’en est que plus originale et moderne. La forme du  jeu ne doit pas cependant éclipser les enjeux de fond.
 
En effet,  il ne faut pas se fier aux apparences. En dépit de sa concision, le message de Paul BIYA n’en est pas moins dense et profond. Après 36 ans à la tête de l’Etat, il sait, mieux que quiconque, que dans  l’architecture institutionnelle du Cameroun, le Président de la République reste la clé de voûte, la racine pivotante, la pierre angulaire de l’édifice. À ce titre, au Cameroun plus qu’ailleurs, le Président de la République doit être le garant de la paix, de l’unité, de la stabilité en même temps qu’il doit œuvrer pour le progrès et la  prospérité des populations. 
 
L’âge du candidat et sa longévité au pouvoir ne pourront ni altérer ni changer ces priorités intangibles. Au contraire. Paul BIYA est candidat pour défendre l’œuvre d’une vie. De sa vie. Il joue à quitte ou double. Et lui, le fils de catéchiste, l’ancien séminariste sait ce que signifie le mot sacerdoce. Loin de constituer un handicap rédhibitoire, ce don de soi au service des autres est un atout inestimable dans cette compétition électorale que certains veulent transformer en cirque ou en opéra comique. Le contexte actuel au Cameroun n’autorise pas une telle confusion. 
 
Fort de ce qui précède, Paul BIYA ne doit pas se contenter seulement de sa première victoire remportée à travers sa déclaration de candidature et le dépôt de son dossier. Ses adversaires vont maintenant tout faire pour l’empêcher de remporter la victoire au soir du 7 octobre 2018. Son triomphe sera total s’il réalise un plébiscite face à tous ses adversaires, ceux de l’intérieur comme ceux qui, de l’extérieur, tirent les ficelles de la machination diabolique. Il peut compter sur le RDPC, ses militants et sympathisants ainsi que sur tous les autres patriotes Camerounais épris de bonne volonté,  jaloux de leur liberté et fiers de la souveraineté de leur pays. Le 7 octobre, les électeurs auront le  choix  entre les candidats qui optent pour la résistance et la défense de l’intérêt suprême du Cameroun et les « collabos »  qui ont décidé de brader sa souveraineté au plus offrant.

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