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L'Editorial

Du virtuel au réel :

Finies les supputations et les appréhensions, les tergiversations et les controverses, les conjectures et les polémiques:

Les électeurs camerounais sont convoqués aux urnes le 7 octobre 2018 pour élire le président de la République. Légaliste et respectueux de la Constitution jusqu’au bout des doigts, ponctuel comme une horloge…suisse, Paul BIYA a donc, une fois de plus, administré la preuve que le calendrier électoral au Cameroun est connu, prévu et prévisible. Sauf de ceux qui excellent dans la mauvaise foi et le dilatoire. Tout cela est maintenant terminé. 
 
Le dimanche 7 octobre 2018, les urnes-pas les armes- vont « parler » pour départager tous les candidats, déclarés ou non, en particulier ceux qui alimentent depuis plusieurs mois les débats sur les plateaux médiatiques et dans les réseaux sociaux. À partir de maintenant, on quitte le monde virtuel pour entrer dans le réel et le concret. 
 
Autant les Camerounais ont attendu voire redouté pendant longtemps le décret portant convocation du corps électoral, autant ils vont devoir subir un nouveau compte à rebours. En effet, les candidats ont jusqu’au 19 juillet pour déclarer leurs candidatures. Le suspense continue… Les observateurs, les analystes et les militants du RDPC attendent avec impatience de savoir quand et comment Paul BIYA annoncera sa candidature. Ils ne perdent rien à attendre… 
 
Il est cependant aisé de constater et de comprendre que si le Président de la République a fait son devoir sans ciller ni sourciller, ce n’est pas le Président national du RDPC qui va vaciller, encore moins faillir. Dans l’un et l’autre cas, Paul BIYA est un homme de parole; il n’a qu’une parole et il tient toujours parole. Il est le Président national du RDPC et il sait, mieux que quiconque, les implications, les conséquences, les contraintes et les responsabilités de cette charge par rapport à l’élection présidentielle. Nous n’enfoncerons donc pas ici des portes largement ouvertes. 
 
Par contre, il convient de bien « enfoncer » dans la tête de tous ceux qui, militants, sympathisants du RDPC et au-delà, ont signé les appels à candidature adressés à Paul BIYA que voici venue l’heure de vérité. Depuis 2016 et les appels à une élection présidentielle anticipée, ils sont des millions à avoir souhaité, sollicité, imploré, exigé la candidature de Paul BIYA. Si ce dernier n’a pas daigné répondre jusqu’à présent à ces appels, il n’y est pas moins sensible. Et nul doute qu’après mûre réflexion, sa réponse définitive, prévisible dans le fond et  peut-être surprenante par la forme, va tomber, rassurante pour ses partisans et inquiétante pour ses adversaires. 
 
Toujours est-il que ceux qui ont appelé de tous leurs vœux à sa candidature doivent à présent tenir leur parole et prendre toutes les dispositions pour que sa réélection, sans être une partie de plaisir, se transforme en un plébiscite. Tel est le véritable défi et l’enjeu principal du scrutin du 7 octobre prochain. En tout cas, le Président national du RDPC connaît la force de frappe de son parti sur le terrain. Ces dernières semaines, le Secrétaire Général du Comité central a mis en branle les structures locales du Parti pour les derniers réglages, les ultimes pointages et comptages.
 
Au moment où Elecam clôture ses listes pour les inscriptions, le RDPC est en mesure de connaître, à quelques unités près, le nombre de ses militants détenteurs d’une carte de vote. Et ce chiffre à lui tout seul, en plus des dispositions statutaires du Parti, autorise Paul BIYA à annoncer sa candidature dans les prochains jours. Il peut et il doit le faire, sans triomphalisme ni outrecuidance mais avec l’assurance, la confiance et la sérénité d’un Chef vigilant qui sait que ses troupes sont prêtes pour la mère des batailles électorales. Les choses sérieuses commencent maintenant. Le virtuel c’est fini, place à la réalité. Élira bien qui élira le…dernier. 

Christophe MIEN ZOK

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