Les travaux de raccordement de la ligne 225 de Memve’ele au poste de Mbalmayo, ont permis d’accroitre la puissance de ce réseau de 300 MW.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba a effectué le déplacement le 8 juillet dernier sur le terrain pour personnellement constater la réussite du projet et féliciter les techniciens présents. Il était en compagnie des directeurs généraux d’Electricity D e v e l o p m e n t Corporation(Edc) et de la Société nationale de transport de l’électricité(Sonatrel), respectivement chargés du suivi des activités de la centrale de Memve’ele et responsable de cette opération à lui confiée en urgence par les pouvoirs publics en début de cette année 2020. Depuis le 8 juillet 2020 en effet, le Réseau interconnecté Sud reçoit ainsi un supplément de 30 MW provenant de la centrale de Memve’ele, dont l’apport était jadis de 60 MW depuis sa mise en service au mois d’avril 2019. Un projet qui tenait absolument à cœur les pouvoirs publics, résolument engagés dans le chantier de l’amélioration de l’offre énergétique du pays. Une excellente nouvelle pour les populations et les entreprises, qui ont besoin d’une énergie stable pour une meilleure production et un plus grand épanouissement socioéconomique des habitants du Cameroun. L’énergie étant à n’en point douter, un pré requis pour le développement. En lançant ce projet, le gouvernement visait plusieurs objectifs. Le premier étant que cette opération permette de mettre en veilleuse les centrales thermiques d’Oyomabang et d’Ahala dont le fonctionnement devenait très couteux pour l’Etat, avec une consommation assez élevée en carburants et en lubrifiants, notamment. L’autre avantage est que le coût de revient du kwh d’énergie produit à partir de ces centrales thermiques était de 200 F ; tandis que celui produit ainsi à partir de la centrale de Memve’ele, revenait à 45 F. Des économies importantes pour l’Etat, jadis obligé de payer le différentiel, évitant ainsi au consommateur final de trinquer. Le Réseau interconnecté Sud qui alimente à ce jour six régions sur les 10 que compte le pays est alimenté par la production thermique et hydroélectrique. Les centrales thermiques en fonction sont situées à Bamendjin sur la rivière Noun, Mbakaou sur le Djerem et la Mapé sur la rivière Mapé. Ce parc de production est complété par les centrales hydroélectriques de Song Loulou et Edéa. Les nouveaux transformateurs de 50 MV acquis et en cours d’acquisition par la Sonatrel et installés dans les postes de transformation des principales villes du pays viendront compléter ce dispositif, pour la fourniture permanente d’une bonne énergie ménages et aux industries qui en redemandent. L’objectif à terme est de juguler totalement le déficit énergétique du pays.
Claude Mpogué