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Section Ofrdpc Mfoundi VI : Les militants formés sur les farines locales

L’objectif est d’autonomiser les femmes et les jeunes à travers la valorisation de ces produits et les autres richesses dont regorge le Cameroun.

L’heure est à l’action. Depuis le début des crises sanitaire et politique qui sévissent dans le monde entier, le Cameroun comme tous les autres pays, est en désarroi. Le prix de la baguette de pain a augmenté, l’huile végétale, les pâtisseries et les gourmandises aussi. Face à cette crise alimentaire, la présidente de la section Ofrdpc du Mfoundi VI, de concert avec le député Guy Bertrand Messina, ont pris l’initiative de promouvoir la production des farines locales, à travers des sessions de formation aux militantes et aux jeunes de la section.
Cette 1ère édition, tenue les 28 et 29 juin derniers a eu pour principale mission, la promotion de l’auto-emploi des jeunes militants et militantes de la commune de Yaoundé VI. Aussi, la lutte contre la surenchère de la vie via la transformation des produits locaux en farine. C’est ainsi que pour le député, « les discours pieux sont terminées. Le moment est réservé aux jeunes désirant aborder des sujets sur l’entrepreneuriat, comme le préconise le chef de l’Etat Paul Biya » a-t-il déclaré.
La transformation
Selon Créscence Ngono, présidente du Réseau des Acteurs du Développement Durable (Radd), partenaire de la Commune de Yaoundé VI, « le manioc, la patate, le mil, la banane plantain, l’igname, le mil, le sorgho etc, sont les produits locaux qui peuvent subir une transformation en farines locales ». Et pour ses premiers pas dans le projet, la section Ofrdpc Mfoundi VI, a offert aux apprenants, trois modules de transformation du manioc, de la patate et de la banane plantain en farines locales.
S’agissant de la farine de manioc, il est nécessaire d’utiliser le manioc frais et doux ; le débarrasser de sa première pellicule marronne, ensuite éplucher le manioc et le découper à l’aide d’un couteau ou d’une mandoline. Ensuite le tremper dans une bassine d’eau, contenant une solution de lemon et de vinaigre, en fonction de la quantité de manioc. Laisser tremper pendant trois heures essorer à l’aide d’une passoire, puis faire sécher le manioc sur une bâche noire ou sur une tôle, pour un début. Une fois le manioc est sec, l’écraser dans un moulin propre. Pour le jus de manioc, il faut le conserver de côté et l’utiliser à toutes fins utiles. En ce qui concerne les farines de patate et d’igname, le procédé est le même. A la seule différence que la transformation de la banane plantain peut se faire avec ou sans les peaux et elle est essorée une fois après découpage.
De la théorie à la pratique, les participants au séminaire sont passés à la réalisation des crêpes et des gâteaux faits respectivement à base des farines de manioc et de patate. Les militants présents à cette formation ont salué ce projet de la présidente de la section Ofrdpc du Mfoundi VI. Et selon Beatrice Njemba, « grâce à ce séminaire, ni mon manioc, ni ma patate, n’iront plus jamais en brousse » a-t-elle assuré. Il est à noter que, l’usage du citron, du lemon et du vinaigre est indispensable au processus de transformation des produits locaux en farines. Ces deux ingrédients vont permettre de conserver la saveur et la couleur des produits utilisés.

AYISSI MBIA

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