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L'Editorial

Comme le Mont Fako…

Comme les bonnes vieilles diligences de l’époque du Far West américain, la caravane des tournées régionales et des séminaires de formation que conduit le Secrétaire général du comité central du Rdpc a résolument mis le cap sur le grand Ouest-Cameroun. Après Buea et Douala cette semaine, les prochaines étapes du road-show sont Bafoussam à l’Ouest et Bamenda dans le Nord-ouest. Comme à l’époque des diligences, toutes proportions gardées, les embuscades et les guet-apens ne manquent pas; les risques et les menaces aussi mais les occupants de la diligence et leur escorte doivent pourtant trouver en eux-mêmes la force, la motivation et le courage d’avancer. Aucun obstacle, aucune menace, visible ou invisible, ne peut stopper la caravane ainsi lancée et qui, avec les étapes de Buea hier et de Douala aujourd’hui, atteint sa vitesse de croisière. Passer la nuit à Buea au pied de l’éternel, majestueux et imperturbable Mont Fako, aura été la preuve de la détermination et le symbole de la solidarité ainsi que de la proximité avec les militants et les populations du Sud-ouest. L’arrivée du cortège, son accueil sur les bords du « Moungo bridge », la traversée des localités de Tiko, Mutenguene, l’entrée dans les quartiers de Buea, de Molyko à Great Soppo, la mobilisation des militants, suffisaient à eux seuls pour justifier cette étape et lui donner une saveur particulière.
Comme à Yaoundé, Bertoua et Ebolowa, chaque région s’organise avec ses spécificités, ses réalités et ses subtilités. Inutile de tenter des comparaisons, de dresser des parallèles ou d’établir un hit-parade dans quelque domaine que ce soit. Ebolowa ne sera jamais Buea et Bertoua n’est pas Douala.
Au-delà des aspects cosmétiques, des interprétations diverses, des tentatives de manipulation et de dénigrement, des ravalements de façades et des réhabilitations express des permanences du parti, du concours des motions de soutien, le premier enseignement à tirer de ce rodéo politique que conduit le secrétaire général du Comité central dans les régions puise dans une sagesse du grand Aristote. En effet, rendue seulement à mi-parcours, cette tournée nous enseigne déjà que le « tout restera toujours supérieur à la somme des parties ». En d’autres termes, l’ensemble prime sur les éléments qui le composent. De la même manière que le groupe est plus fort que les individus, le Rdpc, qui est le tout, la chaîne, l’ensemble, cherche à se consolider tout en renforçant ses démembrements territoriaux qui sont les maillons. La même logique devrait prévaloir et se poursuivre jusqu’au dernier maillon de la chaîne. Les sections seront fortes si les sous sections sont fortes; lesquelles ont besoin du dynamisme des comités de base qui tirent leur existence et leur substance de la vitalité des cellules. Il en est de même pour les délégations permanentes départementales et régionales.
À l’approche de la célébration du 6 novembre, les décibels de la petite musique désagréable des sempiternelles questions de protocole et de préséance entre les présidents de sections et les chefs des délégations permanentes départementales commencent à prendre du volume. Polémique stérile et inutile, batailles anachroniques, chronophages et contre-productives au moment où l’action recommande l’addition des intelligences, la conjugaison des efforts, la multiplication et la mobilisation des énergies. Ceux et celles qui choisissent de ramer à contre-courant, qui optent pour la soustraction, la division, la neutralisation ou l’élimination sont du mauvais côté de l’histoire.
En attendant 2025 et ses importantes échéances électorales, l’impact immédiat des tournées régionales du secrétaire général du Comité central devrait se mesurer à l’aune de la célébration des festivités liées à la commémoration du 41ème anniversaire de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême du Cameroun. Dans les régions déjà visitées, le 6 novembre constituera un excellent test d’évaluation des connaissances acquises et pour celles qui attendent encore la visite, un galop d’essai, des partielles pour mieux se préparer. Pour les uns comme pour les autres, l’action politique devrait être une ascension permanente vers les sommets de la victoire et les cimes de l’excellence.
Comme le mythique et fabuleux Mont-Fako encore appelé Mont-Cameroun, le Rdpc veut être cette force de la nature, cette forteresse imprenable, cette masse inamovible qui défie le temps et les épreuves de toutes sortes.

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