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L'Editorial

Des roses et des ronces

Par Christophe Mien Zok

Le lent glissement frénétique du temps qui passe et emporte tout sur son passage a remplacé pour la forme 2023 par 2024. Au fond, pas grand-chose n’a changé. Les rêves, les espoirs, les illusions et les déceptions d’hier se sont à peine évanouis dans la nuit noire de la mémoire collective que d’autres belles et fermes résolutions sont prises pour entretenir les promesses fantasmées de la nouvelle année. Dans douze mois, on fera le bilan et on verra bien si les objectifs de départ ont été atteints à l’arrivée. Si les êtres humains ont le droit de tâtonner, de lambiner et de se fourvoyer sur leurs choix personnels sans que cela prête à conséquence grave, les partis politiques au pouvoir, porteurs du destin de tout un pays, ne peuvent se le permettre. Le RDPC a terminé l’année 2023 sur les chapeaux de roues et s’apprête à attaquer 2024 avec le même état d’esprit malgré des perspectives pas toujours prometteuses. Un parti politique qui espère cueillir des roses sans en affronter les ronces et les épines ne mérite pas le pouvoir.

Conscient de cette certitude, en 2024, le RDPC ne déviera pas de la ligne qu’il s’est fixée et sur laquelle reposent ses victoires antérieures : mobilisation à outrance et en toutes circonstances, formation à tous les étages, réglages de la machine et préparation de la boulonnerie. On ne nourrit pas la poule le jour du marché.

La mobilisation consistera en cette année 2024, veille d’importantes échéances, à battre le rappel de toutes les troupes pour les inscriptions sur les listes électorales.  De la cellule au comité central en passant par les comités de base, les sous-sections, les sections, les délégations permanentes départementales et régionales, tout le monde doit être sur le pont et au front. Le nombre d’inscrits potentiellement favorables au Parti doit correspondre à la réalité du sommier et des effectifs correspondants. À cet égard, les responsables locaux seront plus que jamais jugés sur la base de leurs performances électorales. Aucune occasion ne sera négligée, aucune circonstance, heureuse ou malheureuse, ne sera de trop pour sensibiliser les militants et les sympathisants afin que ELECAM inscrive le maximum de militants sur les listes.

En 2024, le RDPC n’aura pas d’autre choix que de poursuivre la formation des militants. Après les séminaires régionaux présidés par le Secrétaire général du comité central en personne, l’exercice va se poursuivre dans les sections et même les sous-sections. Les thématiques porteront sans doute sur la préparation des prochaines échéances électorales, la discipline, la communication, etc.

Last but not least, la machine du parti a besoin de quelques réglages ; des boulons doivent être resserrés ici ou là ; des pièces à remplacer en tant que de besoin pour permettre à la machine de tourner à plein régime. Du sang neuf injecté dans les artères ne ferait de mal à personne. En cas de nécessité absolue, une révision de fond en comble peut être inévitable.  Un congrès, ordinaire ou extraordinaire, est-il indispensable ? Le parti avisera le moment venu en fonction des circonstances et des nécessités de son bon fonctionnement. Quoiqu’il en soit, en l’état actuel des dispositions pertinentes de ses textes de base et des précautions réglementaires prises il y a quelques années, le RDPC est prêt à affronter n’importe quelle échéance électorale, de choisir ses candidats à chaque scrutin, sans avoir besoin de se livrer à quelque psychodrame ou vaudeville interne que ce soit.

En tout état de cause, l’année 2024 sera chargée et le RDPC se doit d’être vigilant et prêt à relever tous les défis qui lui seront imposés au cours des douze prochains mois. Du sang et des larmes, il y en aura toujours. Des ronces et des épines aussi. Le parfum des roses n’en sera que plus agréable car les victoires de 2025 se préparent dès aujourd’hui.

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