Depuis sa mise en place il y a environ trois ans, l’instance régionale d’impulsion et de développement régional est sur la bonne pente.
En tant que dernier instrument de la mise en place complète des prévisions institutionnelles du Cameroun en matière de décentralisation, le Conseil régional de l’Est a pris ses marques avec l’élection de son tout premier président le 6 décembre 2020 ; puis l’installation de Wouamane Mbele le 22 janvier 2021. Ensuite tour à tour, la mayonnaise a commencé à prendre avec la tenue effective des premières assemblées.
« Après notre installation, les premiers grands moments de notre expression ont été portés sur la réflexion de notre cahier de charge. Un travail qui a abouti à la mise en place d’un plan régional de développement. Il est assorti de la mise en place des offices qui sont des instances qui vont spécifiquement s’occuper des cinq grands secteurs porteurs d’opportunités et de développement de notre région. Il ne faut pas oublier qu’il nous faut avoir un cadre de travail viable. A ce jour, je puis dire que nous sommes sur la bonne voie en ce qui concerne notre vision largement partagée avec l’ensemble des membres de l’organe délibérant… » Bien évidemment, qu’un accent a été mis sur la recherche des ressources humaines pour être à la hauteur des défis qui interpellent le conseil régional, pareil pour l’exécution des travaux d’envergure à l’instar du matériel pour l’entretien de sa longue voirie en terre. « Pendant nos descentes, nous avons reçu un accueil chaleureux des populations très motivées à nous accompagner, parce qu’elles se sentaient concernées, agréablement surprises qu’on vienne vers elles pour avoir leur avis sur ce qui les concerne. Ces populations placent beaucoup d’espoirs en cette institution régionale. Ce sentiment nous laisse croire que nous sommes en phase avec les bénéficiaires et donc, nous ne devons pas faillir… »
Sur le terrain, les premières marques sont visibles. Sur le sous-secteur éducatif pour ce qui est de l’enseignement secondaire, une dizaine de salles de classes ont déjà été construites dans diverses localités. Il en est de même du sous-secteur de la santé où, quatre locaux abritant les centres de santé ont été construits et ou réhabilités, ou sont en cours (Ketté, Doumé…) A l’hôpital régional, le conseil régional a non seulement offert des couveuses, mais vient de donner à cette formation sanitaire une ambulance médicalisée de dernière génération. La liste des réalisations n’est pas exhaustive…Au chapitre des difficultés, il y a les moyens financiers qui grippent l’action du Conseil régional qui a de la peine à se mouvoir. Le manque de ressources humaines de qualité et en quantité, le problème des moyens matériels aussi pour mettre en route la vision de développement du soleil levant.
Dans une vision prospective, confie Wouamane Mbele, : « Nous souhaitons nous pencher sur l’acquisition des moyens matériels pour nous aider à résoudre la sempiternelle préoccupation des routes qui sont un véritable frein à notre essor. Puis, s’attaquer à l’éducation de nos enfants, avec l’université de Bertoua déjà là, question d’avoir des ressources humaines en quantité et de qualité. Il y a l’électrification de nos localités, la plus-value de nos richesses du sol et du sous-sol, faunique, touristique et culturelles… ».
Martin NTSANA MEKOK