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L'Editorial

Unité à géométrie variable :

Ils sont nombreux à avoir de la…fuite dans les idées. À l’approche de la Fête nationale, ils n’en  font qu’à leur tête et préfèrent présenter leur plus belle mine d’enterrement.

Le Cameroun célèbre samedi prochain, 20 mai 2017, La 45e édition de la fête nationale de l’unité. Alors qu’on attendait de la classe politique des initiatives à l’unisson, une démarche en chœur et une synergie d’actions en faveur de l’unité, voilà que des francs tireurs sortent du bois pour faire entendre leur petite musique dissonante. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui, bon an mal an, ont choisi de prendre le 20 mai en otage au gré de leurs petits calculs politiciens. En fonction de leur tambouille, de préférence électorale, ils peuvent soit choisir de se servir du défilé du 20 mai comme d’un espace de visibilité pour montrer leur poids et leur force, soit de le boycotter pour les mêmes raisons. La politique de la chaise vide n’a jamais  produit de bons résultats mais peu leur importe. 
En cette année 2017 marquée par la crise socio-politique dans  les deux régions anglophones, on s’attendait à ce que des partis politiques responsables saisissent cette occasion en or pour réaffirmer leur attachement et leur engagement en faveur de la grande et noble cause de l’unité nationale et du vivre ensemble. Que non! Ils ont  choisi de faire ce qu’ils savent faire le mieux: la politique politicienne. Du Sdf de John Fru Ndi au Mrc de Maurice Kamto en passant par le Cpp de Kah Walla, l’heure est à La sémantique. Les uns évoquent le boycott-le gros mot- alors que les autres posent des conditions pour leur participation aux manifestations. Certains font néanmoins du rétropédalage et se livrent à un exercice de grand écart sémantique pour expliquer que ceux qui ont cru avoir entendu parler de boycott se trompent. Comprenne qui pourra ou qui voudra. En tout cas, tous brandissent une menace quant à leur présence aux cérémonies.
La ficelle est très grosse et ne trompe plus personne. Par conséquent l’opération s’est transformée en pétard mouillé. Dans leur immense majorité, les Camerounais de bonne volonté ne s’y sont pas trompés qui ont décidé de célébrer cette 45e édition de la fête de l’unité avec plus d’engagement, d’engouement et de patriotisme. Ils ont surtout compris que ceux qui veulent jouer à la loterie avec la fête nationale espèrent toucher un jackpot électoral. C’est raté.
Samedi prochain, malgré les mots d’ordre de boycott, les bouderies et les fâcheries de quelques uns qui ne cessent pas pour autant d’être Camerounais, la fête aura bel et bien lieu. Et elle sera sans aucun doute plus belle que les années précédentes. En effet les raisons de célébration ne manquent pas. Du sacre inattendu des Lions indomptables en février dernier en passant par la réaffirmation de l’attachement viscéral de l’immense  majorité des Camerounais aux valeurs et vertus de l’unité nationale tout au long de la crise anglophone. Pour défendre cette grande et noble cause, le Rdpc ne ménagera aucun effort comme d’habitude. Sans faire de la récupération ou sans verser dans l’exclusion, le Parti de Paul Biya invite une fois de plus les Camerounais, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, sans distinction de chapelle politique,  à faire la fête. Dans la dignité, la sérénité et avec fierté. L’unité, comme la paix, n’a pas de prix. Préservons  lune et l’autre comme la prunelle de nos yeux. Bonne fête!

Christophe MIEN ZOK

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