Malgré les efforts déjà consentis en la matière, Paul Biya compte aller plus loin, à travers de nouvelles mesures incitatives pour les investisseurs au Cameroun.
A l’occasion de sa première sortie dans le cadre de la campagne électorale actuelle, Paul Biya, le candidat du RDPC, a remis à l’ordre du jour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun.
C’était mardi dernier, lors du meeting de Maroua. Il rappelait ainsi l’une des priorités de l’action gouvernementale de l’heure, et dont l’objectif est de favoriser et de faciliter l’investissement privé.Ce que propose le président Biya en la matière s’inscrit de ce fait dans la continuité de ce qui lui a valu les félicitations de la communauté des bailleurs de fonds multilatéraux du Cameroun en mars 2011 sous la conduite de David Bridgman, chef de la Promotion des Investissements de l’équipe d’amélioration du climat des affaires en Afrique. En effet, le dialogue engagé entre le gouvernement et le secteur privé sur le climat des affaires, les multiples réformes fiscales douanières opérées dans ce sens par les administrations concernées, la gouvernance caractérisée par la lutte contre la corruption qui font déjà du Cameroun une référence dans la zone Cémac devraient aller se renforçant. Paul Biya a d’ailleurs commencé à lever pendant les assises du 3ème congrès ordinaire du RDPC, un pan de voile de ce qu’il compte faire dans le sens de l’amélioration du climat des affaires s’il bénéficiait une fois de plus de la confiance de ses concitoyens. Il voudrait dans un premier temps donner une nouvelle dimension à la lutte contre toutes les formes de corruption qui sévissent au Cameroun : les détournements de deniers publics, la concussion, le blanchiment d’argent, l’intérêt dans un acte, l’arnaque des usagers du service public, etc. il a de ce fait prévenu que le prochain passage de l’Epervier n’épargnera aucun corrupteur, aucun corrompu ou leurs complices. Les serres du célèbre rapace, qui ont déjà fait pas mal de victimes devraient donc se refermer sur tous ceux qui continuent de se rendre coupables de corruption, sans aucune distinction.Sur les plans fiscal et douanier, les incitations en cours marquées par une pause et des exonérations fiscales dans différents secteurs d’activité devraient être au moins maintenues pour permettre la création ou l’installation de beaucoup plus d’entreprises que les, 1 365 créées entre août 2010 et mars 2011, grâce à l’ouverture de deux centres de formalités de création d’entreprises à Yaoundé à Douala, mi 2010.Sur les plans juridiques et judiciaires, le candidat de la majorité compte aller bien au delà des avancées observées actuellement, à travers le renforcement des capacités de la justice en termes de ressources humaines, de cadre de travail, de statut des différents personnels qui la composent, pour la rendre plus dynamique afin qu’elle continue da garantir l’Etat de droit.Il s’agira également pour le président national du RDPC de continuer à veiller sur la sécurité des investissements par le maintien de l’indépendance de la justice dont le président de la République est garant de part la constitution, sur la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que la paix et la stabilité des institutions sans lesquelles aucune affaire n’est possible.Le dialogue permanent entre le secteur public et le secteur privé figure en bonne place dans la nouvelle stratégie envisagée par Paul Biya en vue de l’amélioration du climat des affaires au Cameroun. Lancé sous le couvert du Conseil interministériel élargi au secteur privé (CIESP), ce dialogue se poursuit dans le cadre du Cameroon Business Forum (CBF) dont le rôle est d’identifier les obstacles à l’investissement au Cameroun, en mettant face à face les ministres chargés des questions économiques et les opérateurs du secteur privé. Le CBF vient s’ajouter à d’autres initiatives prises en vue d’attirer les investissements au Cameroun, notamment le Prime Minister’s Investment Council, le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariats (CARPA), l’Agence de promotion des investissements (API), la mise en application du code des investissements ainsi que l’entrée en activité de l’Agence des Normes et de la qualité (ANOR) qui vise la crédibilisation du label Cameroun.Enfin, le président de la République qui a déjà promis de faire du pays un vaste chantier dès janvier 2012, compte mettre un accent particulier sur la construction des infrastructures d’énergie, de communication et des transports. Avec le nouveau pont sur le Wouri, les routes annoncées ou encore la demi douzaine de barrages hydroélectriques dont le lancement des travaux est attendu pour les prochaines semaines, le Cameroun aura achevé de réunir les facteurs de production les plus importants dont puisse avoir besoin un investisseur. La voie de l’émergence sera définitivement tracée. Il ne restera plus qu’aux hommes d’affaires, camerounais ou étrangers, de le suivre et d’en tirer tous les bénéfices.
Longin Cyrille Avomo