Des mesures de soutien et d’assouplissement de poids pour soulager les ménages et les secteurs en difficulté appelés à rebondir après la crise sanitaire.
Elles sont au nombre de 19, les mesures choc décidées par le chef de l’Etat, en guise de riposte contre l’impact de cette pandémie au Cameroun, annoncées par le Premier ministre, chef du gouvernement, le 30 avril 2020. Il s’agit d’exonérations et d’allocations issues d’une part de l’étude d’impact socio-économique menée par le gouvernement, et de la réponse aux propositions et doléances des représentants des syndicats de différents secteurs d’activités et du patronat, remises au Dr Dion Ngute pour transmission au président de la République. Il s’agit en fait d’un train de mesures allant même au-delà des propositions des syndicats. S’agissant du secteur des transports, il peut se frotter les mains. Non seulement sa demande de levée de la mesure de limitation du nombre de passagers est levée, mais il bénéficie également de nombreuses exonérations. Il s’agit notamment du non-paiement de la taxe à l’essieu, du stationnement et de l’impôt libératoire durant tout le second trimestre de cette année 2020. Cette mesure qui concerne les taxis, les véhicules de transport en commun, les transporteurs routiers et les motos taxi pourrait même être étendue à toute l’année, le cas échéant. En dehors de toutes les autres mesures concernant toutes les entreprises, le secteur de l’hôtellerie et du tourisme bénéficie de l’exonération du droit de séjour qui est une taxe reversée à l’Etat chaque fois qu’une chambre est réservée dans un hôtel. Les revendeurs de vivres sont également exonérés de l’impôt libératoire et de droits de place généralement payés au quotidien contre un reçu. Les propriétaires de bars, restaurants et cafés sont de nouveau autorisés à rester ouverts au-delà de 18h. Sur le plan social, les allocations familiales aux personnels en congé technique ou ne pouvant s’acquitter de leurs cotisations sociales, passent de 2800 F à 4500 F. Le président de la République a en outre décidé du maintien du paiement pendant les mois de mai, juin et juillet de ces allocations familiales à ces personnels en difficulté. De même, les contrôles sur place de la Caisse nationale de prévoyance sociale(Cnps), sont suspendus pour une durée de trois mois. Comme on peut le constater, le Président Paul Biya a, comme à son habitude, pris tout le temps nécessaire pour arrêter ces mesures salutaires qui vont alléger les souffrances des populations, mais également préserver l’essentiel des capacités des entreprises nationales appelées à retrouver une activité normale et le chemin de la croissance immédiatement après cette crise. Comme avec la facture de la prise en charge des malades, c’est le gouvernement qui va supporter l’énorme coût du coronavirus. Une option saluée par tous, à commencer par le monde des affaires qui connait mieux que quiconque l’ampleur du sacrifice de l’Etat.
ClAude Mpogué