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L'Editorial

Compte à rebours :

Alors que les supputations sur l’éventualité du report de la prochaine élection présidentielle continuent d’alimenter la chronique politique au Cameroun, le chronomètre poursuit  son compte-à-rebours.

L’horloge du temps continue sa course infernale. Et chaque heure qui s’écoule apporte son lot de faits nouveaux voire de rebondissements. Tels les éléments d’un puzzle en voie d’agencement, ils constituent autant indicateurs et de signaux d’un calendrier électoral que d’aucuns prétendent flou et incertain. Deux faits majeurs, intervenus le week-end dernier et en début de semaine, retiennent à cet égard l’attention des observateurs.1- Au cours d’une réunion de son Comité exécutif national (NEC) tenue à Bamenda samedi dernier, le SDF appelle ses  militants et les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales. L’annonce en a surpris plus d’un. Depuis plusieurs mois la position du SDF sur la question était équivoque, ambiguë et floue. Qu’est ce qui peut bien, dès lors, expliquer ce revirement aussi inattendu que spectaculaire et surprenant ? Depuis quelques jours, les cadres du SDF se livrent à des explications dont chacun appréciera la pertinence. Au-delà de la rhétorique politicienne, on se contentera de constater et d’affirmer que mieux vaut tard que jamais. En tout état de cause, cette position du SDF coupe l’herbe sous les pieds de ceux qui demandent le report ou le boycott de la prochaine élection présidentielle. Malgré les dénégations et les réserves, cette volte-face peut-être considérée comme une reconnaissance des efforts accomplis par les institutions concernées en vue de l’organisation d’un scrutin libre et transparent. 2- Le Président de la République a signé lundi dernier le décret d’application de la loi du 13 juillet 2011 relative au vote des citoyens camerounais établis ou résidant à l’étranger. Quelques jours auparavant des missions d’Elecam avait quitté le Cameroun pour se rendre à l’étranger afin d’étudier les modalités pratiques d’organisation du scrutin dans nos représentations diplomatiques. Cette accélération de l’actualité électorale en rapport avec le vote des Camerounais de la diaspora constitue une illustration supplémentaire de la volonté des autorités Camerounaises de voir ces compatriotes participer au prochain scrutin. Il leur reste maintenant à prouver qu’ils remplissent les conditions du vote, notamment la détention et la présentation d’une « carte consulaire en cours de validité ».
Plus facile à dire qu’à faire en raison de la complexité de la situation de certains, en situation irrégulière. C’est sans doute cette volonté politique clairement affichée de la part des pouvoirs publics qui a convaincu le SDF à revoir sa position et à appeler les Camerounais à s’inscrire sur les listes électorales. A la bonne heure. Car le temps lui n’attend pas. Une chose au moins est certaine : plus la date du scrutin se rapproche, plus le gouvernement, à travers l’écoute, le dialogue et des actes concrets, affiche sa détermination à organiser des élections libres et transparentes en octobre prochain. Ces gages de bonne foi ont eu raison des réticences et critiques du SDF. Tant mieux pour la démocratie Camerounaise.

Christophe MIEN ZOK

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