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L'Editorial

Parler vrai :

Le Secrétaire général du Comité central du RDPC, M. René Sadi, a effectué une visite de travail à Akonolinga dimanche dernier dans le cadre de l’appui au Comité départemental de la campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales du Nyong et Mfoumou. Au-delà de ce motif officiel, cette visite s’inscrit également dans la tradition des contacts fréquents et des échanges permanents entre la base et le sommet du Parti.

Dans leur compte rendu, les médias ont davantage parlé du meeting public et des discours qui l’ont ponctué. Hélas, une articulation du programme, pourtant importante, échappe très souvent, à la curiosité des organes de presse. Il s’agit de la séance de travail restreinte. Elle regroupe généralement la délégation du secrétaire général et les responsables locaux du parti. C’est l’occasion non seulement de se dire quelques vérités entre camarades mais aussi de passer des messages précis et d’échanger des informations stratégiques dans un huis clos relatif. Ces séances de travail permettent en outre de constater que ces visites sur le terrain ne constituent nullement des promenades de santé ou des balades d’agrément. Il arrive souvent qu’elles durent jusqu’au bout de la nuit, preuve de l’intérêt et du sérieux que les participants accordent à l’exercice.
Dimanche dernier à Akonolinga, les observateurs ont apprécié la qualité des échanges entre les membres de la délégation du secrétaire général et les responsables locaux du parti. Ils ont surtout compris l’utilité de la présence de nombreux membres du gouvernement. En dépit d’une coupure de courant d’une vingtaine de minutes et des conditions météorologiques, les  ministres présents ont apporté des réponses précises et des informations utiles aux préoccupations des militants. Les uns après les autres, ils se sont soumis avec bonne grâce aux questions. Un grand moment de parler vrai. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative s’est longuement appesanti sur l’opération de recrutement de 25000 jeunes. Avec une très grande franchise, il a affirmé que son département ministériel n’avait pas vocation à lutter contre la pauvreté ou le chômage mais que son rôle était de gérer le personnel de l’Etat destiné au service public.
Le ministre des Enseignements Secondaires a insisté sur les critères de création des établissements et d’affectation du personnel. Son collègue de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du Territoire a relevé l’impact des grands projets en cours sur la vie quotidienne des Camerounais. Le ministre du Commerce a pour sa part mis l’accent sur les opportunités qu’offre aux producteurs camerounais la commercialisation des cultures vivrières et de rente au Cameroun et dans la sous-région.
Heureux militants et responsables du RDPC qui peuvent ainsi dialoguer et discuter en toute camaraderie avec des membres du gouvernement et obtenir des réponses à leurs préoccupations. A défaut de solutions immédiates, ces explications et ces éclairages constituent de précieux outils et des conseils utiles pour l’action. En effet, grâce aux informations obtenues, les militants, davantage édifiés sur le travail gouvernemental, sont mieux outillés, plus aguerris et avisés sur ce qu’ils ont à faire en termes de projets.A travers cet exercice qui va au-delà de la simple communication, le RDPC remplit à merveille son rôle de courroie de transmission entre le gouvernement et les populations d’une manière générale. Ce côté pratique et pragmatique utile et concret des visites du secrétaire général sur le terrain méritait d’être relevé. C’est l’autre facette de la politique de proximité.

Christophe MIEN ZOK

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