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Le Parti

Joshua Osih se trompe d’époque :

Le directeur de campagne de Fru Ndi tente maladroitement de récupérer le décès d’une dame agressée le 9 octobre 2011, pour masquer les carences de sa formation politique.

Le moins que l’on puisse dire est que le deuxième vice-président du SDF a de la suite dans les idées. Alors que l’opinion et les différents observateurs attendaient les explications du Social democratic front (SDF) sur l’absence des scrutateurs de cette formation dans de nombreux bureaux de vote le jour du scrutin, le porte-parole du candidat John Fru Ndi, a trouvé une pirouette, digne du SDF, pour détourner l’attention sur un incident survenu à Bandjoun le 9 octobre en soirée, et qui a malheureusement vu une militante du RDPC, Virginie Djemo âgée de 54 ans, vendeuse de légumes et fruits au marché de Bandjoun, perdre la vie suite à une agression par le nommé Nestor Wafo, un repris de justice formellement reconnu dans la localité comme étant un militant du SDF. Le seul crime de cette dame présentée à tort comme étant membre du SDF, est d’avoir daigné extérioriser sa joie après la victoire de son champion, Paul Biya, devant un bureau de vote qui venait de rendre son verdict. Ceci en dépit du climat de terreur instauré par les militants du SDF dans tout le département le jour du scrutin.Alors que l’on se serait attendu à ce que les responsables politiques condamnent unanimement cet acte de violence qui n’a rien à faire dans l’expression démocratique du peuple, Joshua Osih a enfourché le cheval de la manipulation pour présenter la victime comme étant membre du SDF, alors qu’il n’en est rien. Ceci dans le but de détourner l’attention de l’opinion sur cet acte de barbarie. Laissant sans voix même le très prolixe Evariste Fopoussi Fotso, le secrétaire à la Communication de son propre parti qui est pourtant natif de Bandjoun et connaît parfaitement les deux protagonistes.Les premières conclusions des enquêtes des forces de l’ordre et des journalistes qui sont descendus sur le terrain ayant permis de rétablir la vérité, l’on se rend bien compte de la supercherie du porte-parole. La tentative du directeur de campagne du candidat du SDF et vice président de cette formation a échoué. Osih qui, ces dernières années, a fait de la surenchère et de la manipulation politiques, son seul programme politique au moment où d’autres partis proposent aux électeurs des projets de société cohérents et posent des actes concrets sur le terrain pour rallier le plus de militants et d’électeurs possibles.  Malgré le camouflet ainsi infligé à notre mégalomane par les enquêteurs et la presse sur le décès de cette mère de famille, Joshua Osih persiste et signe dans la désinformation et la manipulation. Sur les antennes d’un média international qui a visiblement pris fait et cause pour Osih et ses amis ; foulant au pied la règle la plus élémentaire de  déontologie qui prescrit pourtant l’impartialité dans le traitement de l’information, le porte-parole du candidat du SDF, tout en se déclarant sûr de la victoire de son champion, affirme que les électeurs du SDF ont été empêchés d’accomplir leur devoir de citoyen ou bien que les bureaux de vote étaient totalement fermés dans les zones favorables à Ni Jhon Fru Ndi. Dans un cas comme dans l’autre, on se demande donc comment les suffrages dont Joshua Osih et son candidat se prévalent alors que les responsables d’Elecam qui organisait le scrutin, disposaient de pouvoirs surnaturels pouvant identifier au loin les électeurs favorables au candidat du SDF pour leur barrer la voie du vote. Alors qu’ailleurs, les bureaux de vote sont restés fermés toute la journée pour empêcher les supporters de l’homme de Ntarikon de le plébisciter.De toutes les façons, Joshua Osih et les différents médias associés à cette campagne de désinformation ne se sont pas rendus compte qu’ils se trompent complètement d’époque. Si de telles pratiques initiées par ses prédécesseurs dans le parti ont prospéré au début des années 90, le peuple n’est plus dupe. Il a appris à ne plus prendre pour argent comptant, les déclarations de ces hommes politiques qui ne disposent d’aucun programme politique ni de projet de société crédible. En ce qui concerne le déroulement proprement dit du scrutin, les observateurs électoraux  et les électeurs se sont rendus compte de l’absence de représentants et de scrutateurs du SDF dans de nombreux bureaux de vote et les commissions électorales locales. Alors que dans une conférence de presse tenue le 28 septembre 2011 à Douala, le même Joshua Osih, pour démontrer l’assise nationale de son parti, affirmait que seuls le SDF et le RDPC peuvent avoir les scrutateurs dans tous les bureaux de vote du Cameroun. L’on a pu se rendre compte le 9 octobre 2011 que le SDF n’est plus que l’ombre de lui-même. Au lieu de tenter de distraire l’opinion, Joshua Osih et son parti doivent plutôt s’atteler à revoir le fonctionnement du parti et le moderniser.

Claude Mpogué

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