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sida : dans le tunnel du dépistage : Le gouvernement tient l’ordonnance

Face à la menace du fléau les pouvoirs publics ne se découragent pas et des mesures à la hauteur du mal sont prises pour gagner la bataille. 

Le défi que présente le Vih-sida pour le monde en général et l’Afrique en particulier, a amené la communauté internationale, les gouvernements et la société civile des pays touchés à conjuguer leurs efforts, en vue de lutter contre ce fléau. Ainsi, dès la découverte des premiers cas du sida au Cameroun, les pouvoirs publics se sont organisés autour des actions de prévention et de prise en charge des infections opportunistes. Et avec des actions concertées avec les différents partenaires, le combat a consisté à réduire considérablement le taux de séroprévalence. Au ministère de la santé publique, l’on précise qu’actuellement plus de 100000 personnes vivant avec le Vih-sida  sont prises en charge gratuitement et sont sous traitement antirétroviraux. Ces dernières années, la pandémie a connu une évolution importante au point de toucher près de 570000 personnes. D’où ces taux de séroprévalence, région du Nord-Ouest avec une moyenne de 8,7% suivie de l’Est et enfin le Sud-Ouest. Seulement, il faut également se féliciter des améliorations qui ont été faites dans les autres régions où le taux de prévalence est relativement en baisse. On peut entre autres citer l’Extrême-Nord dont le taux est de l’ordre de 1,5%. Ce qui est malheureusement déplorable est que les femmes représentent 60% des personnes vivant avec le Vih-sida. Et la tranche la plus affectée chez elles se trouve entre 20-24 ans. Ce qui est de toute évidence la cause du décès de plusieurs enfants du fait de la transmission du vih-sida de la mère à l’enfant. Chez les enfants de moins de 15 ans, c’est à peu près 48000 qui ont besoin du traitement. Face à tous ravages du sida, le Cameroun, avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux, a organisé une riposte à la dimension du danger qu’il représente, en plus de mesures prises en 2007, offrant gratuitement des antirétroviraux. A cet effet, synergies africaines contre le sida et les souffrances se propose conformément à ses buts et objectifs, de contribuer aux cotés d’autres acteurs publics et privés à la lutte conte cette pandémie qui entrave l’épanouissement des populations africaines et camerounaises. Cette dynamique qu’impulse synergies africaines se veut concrète et efficace. Une action qui contribue largement à encourager et à soutenir les actions de prévention du vih-sida et celles de prise en charge des malades. Le gouvernement à travers cette organisation non gouvernementale, a contribué à l’accessibilité au traitement à moindre coût des antirétroviraux et des médicaments des infections opportunistes, tout en encourageant la prise en charge psychosocial des personnes vivant avec ou infectées par le vih-sida. Par ailleurs, compte-tenu du fait que la gente féminine est la plus touchée des actions concertées sont menées pour la promotion du renforcement de l’éducation de la jeune fille, en vue d’éviter les cas de transmission  de la mère à l’enfant. En effet, malgré la mise en place en 2000 du programme de prévention de la transmission du vih-sida de la mère à l’enfant (Ptme), des bébés continuent à naître séropositifs dans notre pays. Pourtant, médecins, experts et partenaires au développement opèrant dans le secteur de la santé, affirment qu’il est possible d’éviter la transmission du vih de la mère à l’enfant, voire même de l’éliminer d’ici à 2015. Les autorités camerounaises ont profité de cette autre célébration de la semaine nationale de lutte contre le sida au Cameroun pour tirer la sonnette l’alarme et renforcer la protection de la santé de la femme, pourvoyeuse de vie et source d’économie de la plus part des familles. Les autorités camerounaises ont profité de cette autre célébration de la semaine nationale de lutte contre le sida au Cameroun pour tirer la sonnette l’alarme et renforcer la protection de la santé de la femme, pourvoyeuse de vie et source d’économie de la plus part des familles.En 2010, les projections ont montré que nous étions à 5,1% ce qui n’est pas significatif pour dire que la prévalence diminue. Il ne faut pas baisser la garde, la lutte continue. D’où l’objectif de résoudre l’équation du triple zéro par le gouvernement camerounais. Zéro nouvelles infections, zéro discrimination, zéro décès liés au sida. C’st possible, à condition que chacun s’applique au combat. 

Muriel Zang

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