A l’analyse et au regard des informations jugées crédibles, la supposée implication du fils du chef de l’Etat dans l’obtention des obligations du trésor de près de 100 milliards de francs Cfa n’est qu’un montage de toutes pièces de certaines victimes de l’ « opération épervier ».
L’affaire, puis qu’il faut l’appeler ainsi, aurait mérité qu’on lui opposât un silence méprisant, tant elle ressemble à des cancans de quartier, si elle ne visait pas insidieusement à jeter l’opprobre sur le chef de l’Etat et sa famille nucléaire. Et les Camerounais, friands de scoops et avides de « sang » s’en donnent aujourd’hui à cœur joie, servis par une certaine presse dont il n’est secret pour personne qu’elle a depuis longtemps déjà été réquisitionnée pour les besoins de la cause.les deux confrères qu’il est inutile de nommer ici, ont d’ailleurs, à la même date,, publier à la Une de leurs canards, le soi-disant scandale ! Pure coïncidence certainement.De quoi s’agit-il en effet ? Le 12 novembre 2012, l’hebdomadaire L’œil du Sahel, relayant des informations ( ?) distillées par une ténébreuse « Alliance pour la défense du bien public » jusque-là inconnue du public et des fichiers de l’administration, faisait état d’un supposé « scandale » qui impliquerait Franck Emmanuel Biya. Selon le journal, le fils du chef de l’Etat aurait, en complicité avec les directeurs généraux de la Cameroon télécommunications (Camtel) et de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), encaissé sur la base d’une spéculation frauduleuse opérée sur les titres du trésor, près de 100 milliards de francs Cfa !Pour le cas de Camtel, les détracteurs de Franck Biya, expliquent que la mise de 3,5 milliards contre 4,5 millirads a fait perdre 1 milliard de francs Cfa à l’Etat. Bien plus, ils estiment que la Caisse autonome d’amortissement qui, pourtant est la garante des intérêts de l’Etat aurait exercé des « pressions » sur la Sfa, une société du groupe Fotso, pour obtenir main levée sur les 9.400 obligations du trésor en faveur de Afrione de Franck Biya, simplement parce que la Caa n’est dirigée par personne d’autre que Dieudonné Evou Mekou, un neveu du chef de l’Etat. D’où l’évocation du délit d’initié et de détournement de deniers publics brandi par les contempteurs de Francs Biya qui, en plus, jugent illégal le fait qu’il ait été payé avant terme…Ainsi présentés, les faits font inéluctablement du fils du chef de l’Etat, un candidat potentiel pour la prison central de Kondengui, tous les citoyens étant égaux devant la loi. Mais, là où le bât blesse, c’est l’extraordinaire déformation de ces faits, la rétention de la vérité et la volonté de nuire au président Paul Biya et à sa famille nucléaire qui se cachent derrière l’alibi de « défense du bien public ». En fait, de sources biens informées, l’on apprend que la transaction relative au paiement anticipé par l’Etat des titres Camtel acquis par Afrione, s’est déroulée conformément aux règles de l’art en la matière à savoir : abandon des intérêts échus ou à échoir et décote de la valeur faciale des titres.Première contre-vérité : le montant de 100 milliards de francs Cfa qu’aurait détourné le fils du chef de l’Etat. La question la plus banale est de savoir d’où sortent-il, puisqu’aucun document, aucun fac-similé ou photocopie des documents qui existent n’indique qu’il y a eu un virement d’une somme pareille d’une structure de l’Etat à Frank Biya ? Bien plus, la dette de l’Etat vis-à-vis de Camtel étant de 80.745.769.018 de francs Cfa après compensation et des titres ayant été émis pour 56.745.769.018 FCFA, on serait heureux de voir les accusateurs de Franck Biya sont allé cherchés les 100 milliards !Deuxième incongruité, que la mise de 3,5 milliards de Afrione contre 4,5 millirads de Sfa qui aurait fait perdre 1 milliard de francs Cfa à l’Etat ! Il s’agit-là-aussi d’un mensonge sur toute la ligne, puisque Afrione a bel et bien versé 3,520 milliards dans un premier temps et transmis le chèque Citank n° 226959 de 1.014.908.288 Francs Cfa.Troisième mensonge grossier, l’implication supposée de la Cnps qui n’est pas prouvée, la Cnps n’ayant jamais, pas plus qu’à l’heure actuelle, réalisé de telle transactions, n’ayant aucun titre.Quatrième fait étonnant, le silence coupable et assourdissant sur les autres intervenants, des opérateurs économiques au Cameroun et à l’étranger avec lesquels Camtel a réalisé des opérations similaires, lesquelles ne sont purement rien d’autres que financières. La Sfa et la CBC du groupe Fotso par exemple, ont pu obtenir plus de 35.000 titres du trésor Camtel, sans que cela n’émerveille personne ! Seuls, les 9400 titres achetés à la régulière par Afrione de Franck Biya semblent, pour des raisons connues, intéresser les pseudos défenseurs du bien public ! Cinquième et dernier hic, le rôle qu’aurait joué la Caisse autonome d’amortissement (Caa), dont les délateurs affirment qu’elle avait « fait pression sur Sfa » pour obtenir main levée sur les 9400 titres cédés à Afrione ! La vérité est toute autre car, la Caa ne fait pas pression dans les transactions. La Sfa de Yves Michel Fotso a demandé et obtenu de la Caa, la main levée sur les titres, parce que dans son rôle, cette entreprise est non seulement le conservateur des valeurs mobilières et donc, enregistre toutes les transactions faites, mais aussi la Caa est le payeur lorsque les titres arrivent à maturité ou lorsque les parties décident du paiement avant échéance.Alors, où est le nœud du problème ? Il se situe au moins au niveau des personnalités actuellement incarcérées pour détournement des deniers publics. C’est, visiblement, ces personnalités qui, manquant de courage, choisissent d’évoluer à visages couverts pour essayer d’attaquer les proches du chef de l’Etat, dans l’espoir de l’ébranler et, ainsi, doucher sa détermination à éradiquer de l’administration, la corruption qui a fait tant de mal aux Camerounais. Franck Biya a demandé et obtenu en octobre 2006, le paiement anticipé des titres acquis selon des modalités claires. Il a accepté de perdre de l’argent en décidant de l’abandon total de tous les intérêts qui auraient dû être payés à l’échéance des titres ; ensuite de la mise en route d’une décote de 30% de la valeur faciale des titres. Des opérations jugées régulières qui ont plutôt permis à l’Etat de gagner de l’argent (Voir Document Minfi). Ceux qui se cachent derrière la fameuse « Alliance pour la défense du bien public » ont-ils seulement eu le courage de dire cette vérité aux Camerounais ? La réponse, tout le monde la connait.
Simon Meyanga