L’ancien ministre de l’Administration territoriale, décédé le 30 décembre 2012, a été conduit à sa dernière demeure le 12 janvier 2013 à Komassi, son village natal. Il laisse à la postérité l’image d’un homme ferme, rigoureux et charismatique.
« Ferdinand Koungou Edima constitue une référence, un exemple et un modèle pour les générations d’administrateurs présentes et futures. Le ministre, le gouverneur, le préfet Koungou appartient à cette race d’administrateurs hélas en voie de disparition. Il est, en effet, inscrit en bonne place dans le registre de ces administrateurs d’une époque révolue, celle dont on évoque le souvenir avec une certaine émotion, voire une certaine nostalgie, celle d’administrateur pour qui le service de l’Etat n’était rien d’autre qu’une ascèse, celle pour qui le service public constituait un privilège suffisant en soi, celle pour qui la Fonction publique n’était pas si éloignée du sacerdoce mais synonyme d’esprit de sacrifice et d’abnégation, d’humilité et de responsabilité, de loyalisme, de rigueur, d’obéissance et de quête permanente de l’excellence ». Voilà le souvenir que le Cameroun gardera de Ferdinand Koungou Edima. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, représentant personnel du chef de l’Etat aux obsèques de ce patriarche du clan Mbidambani, l’a souligné dans l’oraison funèbre du disparu samedi dernier, 12 janvier 2013 à Komassi.C’est autour de 14h30mn que la terre de Komassi s’est refermée sur l’ancien ministre de l’Administration territoriale sous le regard impuissant d’une foule nombreuse qui avait du mal à retenir ses larmes. Mais avant cela, les obsèques du patriarche Koungou Edima, décédé à l’âge de 84 ans, ont débuté par une messe de requiem en sa mémoire célébrée par Mgr. Adalbert Ndzana, évêque du diocèse de Mbalmayo. Dans son homélie, le prélat a dit que l’église a perdu un grand pilier, un chrétien engagé qui a cherché Dieu durant toute sa vie. A titre d’illustration, le disparu a joué un rôle capital pour la construction du presbytère de la paroisse de Komassi. Mgr. Adalbert Ndzana a saisi cette occasion pour demander à l’assistance en général et à la descendance du feu Koungou Edima en particulier de haïr le péché et de lutter contre la haine sous toutes ses formes pour être d’authentiques chrétiens.Le message de condoléances du président de la République, présenté par le préfet du département du Nyong et So’o, a ouvert le chapitre des témoignages. Le chef de l’Etat souligne que l’ancien ministre de l’Administration territoriale était un homme aux grandes qualités humaines, naturellement doué pour le commandement. Le Rdpc, conduit par Gilbert Tsimi Evouna, représentant personnel du secrétaire général du Comité central, a abondé dans le même sens. Le message de condoléances de Jean Nkueté relève que Ferdinand Koungou Edima laisse le souvenir d’un homme politique d’envergure dont le militantisme doit servir d’exemple. Quant aux témoignages, on notera celui de Ferdinand Serge Koungou, l’unique fils du défunt qui a dit que son père est un « livre d’histoire », un homme intègre, pragmatique, très passionné par son travail. Joseph Le, directeur adjoint du Cabinet civil de la présidence de la République, par ailleurs beau-fils du disparu a souligné que son beau-père était un « homme redouté mais très apprécié » qui savait faire la part des choses entre le bien public et le bien personnel. De son côté, Martin Mbarga Nguélé, porte-parole des neveux, a noté que son oncle était une « icône, un baobab, un bâtisseur qui incarnait le commandement ».Pour tous les services rendus à la nation, l’ancien ministre Ferdinand Koungou Edima a été élevé à titre posthume à la dignité de grand cordon du mérite camerounais par le chef de l’Etat. Une distinction amplement méritée.
St. Joseph Menyene