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Diaspora : Mobilisation pour le Président

De l’aéroport d’Orly où il est arrivé le 20 janvier 2013 en compagnie de son épouse, au rendez-vous de Longchamps au bois de Boulogne, les Camerounaises et les Camerounais vivant en France et même dans les pays voisins se sont mobilisés pour accueillir et voir le président Paul Biya.

La petite manifestation, finalement, un pétard mouillé de mercredi, 30 janvier au soir, près de l’hôtel Meurice où le chef de l’Etat et sa suite ont pris leurs quartiers apparait définitivement comme un épiphénomène. L’ancien  commissaire de police révoqué, Junior Zogo, à la tête d’un groupuscule de sept personnes sont passés totalement inaperçus pendant tout le séjour du président Paul Biya en France. Même le fameux regroupement des associations dites de la « diaspora camerounaise » qui, peu avant l’arrivée du couple présidentiel en France,  s’était employé via Internet, à perturber la visite de travail du chef de l’Etat dans l’Hexagone est resté invisible. Autant dire que les membres du CODE ne représentent finalement rien ici en France. Tous les Camerounais qui ont accompagné le chef de l’Etat à Paris ont pu le vérifier.Car, depuis leur arrivée à l’aéroport d’Orly, le chef de l’Etat camerounais et la première dame, Chantal Biya ont eu droit à un accueil chaleureux. Une mobilisation exceptionnelle des Camerounaises et des Camerounais vivant en France et dans les pays voisins, avec en première ligne, les militantes et militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti du président Paul Biya, venus en majorité des deux sections RDPC de France Nord et de France Sud. En cette période hivernale, braver le froid pour venir attendre de longues heures à l’aéroport, il fallait le faire et ça, des milliers de compatriotes basés en France l’ont fait. Au nom de l’amour pour le Cameroun. Au nom de leur attachement à la personne du président Paul Biya. Le chef de l’Etat et son épouse auraient bien aimé offrir une cerise sur le gâteau à leurs compatriotes venus des quatre coins de la France et des environs, en assistant personnellement à la rencontre avec la communauté camerounaise du vendredi, 1er février de 16 à 19 heures au pavillon d’Armenonville, sis allée de Longchamps au bois de Boulogne à Paris. Mais, un impondérable de dernière minute dans l’agenda présidentiel a empêché cette rencontre qui était partie pour être une communion populaire. L’ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella Mbella a présenté les excuses du chef de l’Etat qui a dépêché le ministre des Relations extérieures pour le représenter à ce rendez-vous auquel des milliers de Camerounaises et de Camerounais ont répondu présents. Ils ont exprimé leur déception parce que s’ils étaient venus si nombreux, c’était d’abord pour rencontrer leur Président. Mais, en même temps, beaucoup ont compris les exigences et les contraintes d’un agenda présidentiel. De la bouche de leur représentant, ils se sont souvenus du 29 octobre 2009, date de la dernière rencontre avec le président Paul Biya qu’ils ont d’ailleurs tenu à féliciter et à remercier pour les premiers fruits de ce qu’on a alors appelé, « l’appel de Paris ». Le président Paul Biya avait alors invité ses compatriotes à « mettre leur savoir faire au service du Cameroun ». Il s’était ensuite engagé à examiner les principales doléances exprimées par ses compatriotes, lesquelles tournaient autour de leur possibilité de participer aux choix des dirigeants camerounais et d’accéder à la double nationalité. Il était donc clair que ses compatriotes attendaient l’occasion de cette seconde rencontre avec la communauté camerounaise pour faire avec le Président, le bilan du chemin parcouru depuis 2009.ImplicationDepuis cette date, bien des faits et gestes des pouvoirs publics en direction des Camerounais installés à l’étranger sont venus conforter ces compatriotes que le gouvernement entendait désormais matérialiser sa volonté d’implication de la diaspora camerounaise dans la bataille pour le développement. Ainsi, les Camerounais de France ont-ils apprécié à juste titre, l’organisation du 11 au 13 août 2010 à Yaoundé, du premier forum économique et commercial du gouvernement avec  la diaspora. Ils ont ensuite accueilli avec satisfaction l’organisation début juin 2012 à Douala, des premières universités du Gicam, une rencontre qui a consacré l’ouverture vers la diaspora. Enfin, la participation des Camerounais de l’étranger au premier forum de l’immobilier organisé en septembre 2012 à Paris a fini par convaincre les plus incrédules sur la volonté réelle d’implication de la diaspora dans la vie de leur pays d’origine. Et que dire de la concrétisation de la promesse sur le droit de vote des Camerounais de l’étranger ? Cette révolution, il faut le dire, n’a laissé indifférent aucun Camerounais installé à l’étranger. « Les Camerounais de France vous félicitent et vous remercient pour avoir fait voter la loi leur permettant de participer pour la première fois aux élections ». Et Serege Bakoa d’affirmer au nom de toute la communauté que « le chef de l’Etat a été élu de manière éclatante ici en France, dans un scrutin organisé en toute transparence ». Il a exprimé la gratitude des Camerounais de France pour les promesses déjà tenues, même si des doléances existent encore. Elles vont de la légalisation de la double nationalité à la représentation de la diaspora au parlement et au Sénat, en passant par la facilitation des conditions de création d’entreprises, la participation à l’exécution des marchés publics gagnés et exécutés des étrangers, la communion avec leurs compatriotes du Cameroun lors des grands événements à caractère national, la promotion en France des traditions et cultures camerounaises, la création d’un Conseil supérieur des Camerounais de l’étranger… etc. Des doléances dont le chef de l’Etat a dit dans son message délivré pour la circonstance, avoir pris bonne note. « J’y accorde tout mon intérêt et ne manquerai pas d’y apporter des solutions en temps opportun », a affirmé le dit le président Paul Biya. Le chef de l’Etat s’est dit « sensible » à « L’accueil enthousiaste et chaleureux » à lui réservé par ses compatriotes à son arrivée en terre française. Il les a exhortés à s’inscrire dans la dynamique de la réalisation des grands projets qui ont cours en ce moment au Cameroun et à « apporter leur contribution à leur concrétisation ». Un nouvel appel qui n’est pas tombé dans les oreilles de sourds, le représentant de la communauté camerounaise en France ayant, auparavant, présenté la diaspora camerounaise comme « une diaspora de progrès », prête à accompagner le président Paul Biya, pour que le Cameroun reste et demeure, comme il en a fait le serment, « une grande nation ».Lundi, 4 février 2013, le président Paul Biya a reçu en fin de journée à son hôtel, une délégation d’une trentaine de représentants de la communauté camerounaise en France ainsi que les responsables du RDPC dans l’Hexagone. Dans une ambiance détendue, empreinte de convivialité. Preuve s’il en est, qu’entre le président Paul Biya et ses compatriotes installés en France, le courant passe. 
Simon Meyanga, envoyé spécial à Paris

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