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La Politique

Réactions des politiques et hommes d’affaires français : Valérie Giscard D’Estaing, ancien chef de l’Etat français « Le Cameroun est dans une phase de développement actif »

C’était
d’abord un tour d’horizon sur la situation du Cameroun, sur son développement
et sur ses grands projets ; puisque le Cameroun est dans une phase de développement
actif dans plusieurs domaines :

les transports, l’énergie, mines, etc.
Nous avons voulu voir comment les choses se passent, comment le Cameroun peut
tirer profit de ce grand développement. Nous avons parlé un peu de la situation
en Afrique, naturellement, des tensions ça et là et de la nécessité d’éliminer
les sources de violence. L’Afrique doit continuer à rester un continent
pacifique, il ne faut pas qu’il y ait des groupes minoritaires qui cherchent à
introduire la violence. Il faut donc, dans la mesure du possible, les éliminer,
les écarter de l’Afrique. Puis, nous avons parlé d’Europe, de tout ce que nous
avons à faire comme progrès. J’espère que l’Europe va rester un partenaire
important pour nos amis Africains et pour le Cameroun. Il ne faut pas avoir
d’inquiétudes pour l’Euro ; l’Euro n’est pas en danger, c’est une monnaie
tout à fait solide, vous n’avez qu’à regarder les cours qui sont en hausse par
rapport aux autres monnaies qui sont en baisse. Et comme vous-mêmes, par votre
système monétaire,  vous êtes reliés à
l’Euro, vous pouvez avoir confiance, notre système monétaire est solide.
 
Mme Irina Bokova, directeur général de
l’Unesco
« Nous allons
soutenir l’éducation et la recherche au Cameroun »
C’était
un rendez-vous très amical, je dirais, très positif. Nous connaissons très bien
le président Paul Biya, son soutien à l’Unesco ; il faut aussi ajouter que
Madame Chantal Biya est notre ambassadrice de bonne volonté dans la lutte
contre le Sida. Nous avons coopéré avec elle depuis des années, c’est une femme
engagée dans toute notre action. Nous avons, avec Monsieur le Président,
discuté de l’excellence de notre coopération depuis des années. Nous avons
décidé d’installer à Yaoundé un bureau de l’Unesco pour l’Afrique centrale.
Nous avons décidé avec le président, de continuer dans les chantiers les plus
importants, notamment, la qualité de l’éducation, avoir des sociétés
inclusives, le rôle de la science. Nous connaissons certaines de ses ambitions
dans ce domaine et dans celui de la recherche que nous allons soutenir et bien
évidemment, la culture qui reste notre enjeu commun. Je sors de cette rencontre
avec de nouvelles idées et avec la volonté d’aller au-delà. Nous avons été
choisis avec l’Unicef, comme les deux agences des Nations unies devant
accompagner le Cameroun dans la nouvelle stratégie de l’éducation. A travers la
banque mondiale, nous allons travailler avec le partenariat mondial pour
l’éducation sur le financement de l’évolution et de la qualité de l’éducation
au Cameroun.
 
Claude Guéant, ancien ministre de
l’Intérieur
« Tous les
Français sont aux côtés du Cameroun et de son président »
Nous
avons évoqué avec le président  Biya, la
situation au Mali sur laquelle il porte une attention soutenue. Et il m’a redit
d’ailleurs ce qu’il avait dit au président de la République française, le
soutien du peuple du Cameroun et de son gouvernement à l’action de la France
là-bas, parce qu’il apparaissait indispensable de stopper l’avancée des
islamistes vers Bamako. On ne pouvait pas imaginer, au regard de la conception
que nous avons des droits de l’homme et de l’homme tout court, qu’une capitale
de plus de deux millions d’habitants se trouve sous le joug d’une conception
qui va à l’encontre même de l’expression des droits de l’homme et de la volonté
des hommes à être plus heureux et de se développer. Nous avons aussi parlé du
développement du  Cameroun. Je sais toute
l’action que le Président mène de façon convaincue depuis des années et des
années pour que les choses aillent mieux au Cameroun. Il y a encore des choses
qui pourraient être développées, bien entendu, mais le Cameroun atteint
maintenant un taux de croissance de 4,5-5% par an, c’est très encourageant et,
tous les Français sont aux côtés du Cameroun et de son président pour faire en
sorte que ce développement continue à s’accélérer.
 
Dov  Zérah, directeur général de l’Afd
« Nous avons une
coopération intense avec le Cameroun »
Je
dois dire que je suis comblé, parce que le président Paul Biya a salué
l’importance de la coopération entre l’Agence française de développement et le
Cameroun,  en montrant le nombre de
secteurs couverts, la pertinence des projets auxquels nous participons et c’est
avec une grande satisfaction que j’ai écouté les compliments qu’il nous a
adressé. Nous avons ensuite dressé d’autres possibilités de développement dans
d’autres secteurs, nous avons parlé d’une possibilité de développement d’une
zone industrielle à Kribi, les barrages et autres infrastructures
hydroélectriques sur le fleuve Sanaga. Vous savez que nous participons au
financement du second pont sur le Wouri et nous avons parlé d’un troisième pont
et, plus généralement, nous avons parlé du développement rural dans lequel nous
allons participer avec le nouveau C2D qui a été signé dernièrement…, il s’agit
donc d’une coopération intense et qui croît, avec de nombreux secteurs couverts
et une très grande pertinence. Nous avons une coopération multisectorielle avec
plusieurs infrastructures, nous allons développer les pistes que nous avons
esquissées au cours de cet entretien avec le chef de l’Etat. Nous avons aussi
parlé d’infrastructures ferroviaires, comment rénover la ligne
Ngaoundéré-Douala ? Nous avons même envisagé des prolongements vers le
centre de l’Afrique. Il y a beaucoup de sujets sur la table de travail de l’agence
avec le Cameroun. Le Président m’a invité à participer à la pose de la première
pierre du deuxième pont sur le Wouri, et donc, dans la perspective de cette
visite, nous allons travailler de façon à concrétiser l’agenda que vous
attendez.
 
Olivier Stirn, président du Conseil
national de la diversité, associé à la société Edifice Capital
« Le Cameroun est
l’un des pays d’avenir »
On
est venu exposer des projets concrets d’investissement au Cameroun, je vais
d’ailleurs aller à Douala, à la réunion qui sera organisée par le Gicam dans
quelques jours. Nous avons l’ambition, avec notre fonds agricole, de faire des
projets importants qui répondent aux besoins de la population en légumes frais,
en volaille et même en une plante qui vient du Paraguay mais qui est très
porteuse en Afrique et qui s’appelle la Stévia. C’est un édulcorant qui est un
sucre non cancérigène, avec zéro calorie et qui intéresse les grandes firmes telles
que Coca-cola, Nestlé etc. Puis, nous avons aussi des projets d’infrastructures
dans la société à laquelle je suis associé et qui gère des fonds
d’investissement importants. Je crois faire des réalisations très rapidement au
Cameroun. C’est le souhait que j’ai, car je connais le Cameroun depuis
longtemps, déjà du temps du général De Gaulle, j’y étais en 1966, il y a déjà
quand même  quelques décennies. Je suis
attaché à votre pays qui est le cœur de l’Afrique, qui est une bonne synthèse
de l’Afrique à la fois géographique et qui représente des qualités importantes
des Africains et qui est un des pays d’avenir de l’Afrique. Tous ces projets créent
beaucoup d’emplois. Par exemple, la Stévia, sur 1000 qui produisent chaque
année, 4 ou 5 fois, il ya 2000 personnes qui travaillent. Et comme ce sont des
produits qui se vendent très facilement dans le monde entier en ce moment, il y
a là un projet vraiment créateur d’emplois. Ensuite, l’idée pour les légumes
frais, c’est d’en faire près des villes, en tout cas, à des endroits où il y a beaucoup
de mineurs rassemblés, pour que tout le monde puisse manger rapidement. Ça
aussi, ça répond à un vrai besoin. Nous avons aussi parlé au président de la
République d’un projet qui nous tient à cœur et qui l’a intéressé. Il s’agit d’un
centre médical très moderne qui permet d’identifier des maladies sur place, au
lieu d’être obligé d’aller en Europe ou aux États-unis. Là, il y aurait
tout ; les radios, les Irm etc.
 
Alexandre Vilgrain, président du Conseil
des investisseurs français en Afrique
« L’argent de
l’émergence est là, il faut le prendre »
Nous
avons fait un  tour d’horizon des
opérations de notre groupe sur place, de l’avenir de la Sosucam, de ses
extensions, des Grands moulins du Cameroun et de bien d’autres sujets de
développement. Il y a un mouvement incroyable des investisseurs sur l’Afrique
et particulièrement sur le Cameroun. Là, je ne vous parle pas en tant que
Somdia, mais, en tant que président du Cian représentant les entreprises
françaises, non seulement anciennes, mais aussi, celles qui ont envie d’aller
investir là-bas. Il y a un mouvement très important, donc, il faut en profiter.
Je pense que le Cameroun est tout à fait apte à attirer le maximum
d’investisseurs, ça ne va pas durer une éternité. L’argent de l’émergence, il
est là, à prendre maintenant. Il n’y a aucune raison qu’on n’arrive pas à
développer votre pays le Cameroun, aussi bien que Singapour, la Malaisie ou
l’Indonésie. Les gens ont envie d’investir donc, il y a un mouvement favorable
pour l’investissement.  Et le Cameroun,
par sa situation, par ses infrastructures et par le fait que géographiquement,
il est au centre de l’Afrique, a une chance inouïe. Il faut en profiter.
 
Bruno Lafont, Pdg du groupe Lafarge
« Nous allons
créer une nouvelle cimenterie dans la région de Yaoundé »
Lafarge
a manifesté son intérêt pour le Cameroun et est au Cameroun depuis 50 ans à
travers sa filiale la Cimencam, l’entreprise qui fabrique le ciment. Nous avons
parlé de nos projets de développement, de l’intérêt pour Lafarge de continuer à
développer son activité au Cameroun pour permettre l’exploitation des
ressources du Cameroun au service des projets de construction très importants
de logements et d’infrastructures qui doivent se développer dans les années à
venir. Je sais que nous faisons face à une nouvelle croissance. Ces cinq
dernières années, nous avons déjà investi dans nos installations et nous avons
le projet de créer une nouvelle cimenterie dans la région de Yaoundé et
également, d’accroitre nos capacités dans le nord du pays.

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