Site Web Officiel du Journal L'Action
La Politique

Louis-Paul Motazé : « Il était normal qu’on vienne en France »

Le
secrétaire général des services du Premier ministre et par ailleurs,
coordonnateur d’un certain nombre de projets au Cameroun tire les leçons de la
rencontre entre le patronat français et la partie camerounaise.

Vous venez de participer à la rencontre entre les hommes
d’affaires français et camerounais. Qu’est-ce que vous en retenez ?
Louis Paul Motazé : Un forum comme
celui-ci apporte quelque chose de fondamental. Le Dsce qui est le plan de
développement du Cameroun de 2010 à 2020 dit clairement que c’est le secteur
privé qui doit tirer la croissance. Il ne faut jamais qu’on l’oublie. Cela veut
dire que, même les projets structurants qui sont en ce moment financés par
l’Etat, ont pour vocation ultime, d’améliorer le climat des affaires au
Cameroun. On ne peut pas faire des affaires au Cameroun s’il n’y a pas
d’énergie, les investisseurs en ont besoin. On ne peut pas faire des affaires
dans un pays où le téléphone ne fonctionne pas. Grâce à la fibre optique, on va
faire un bond en avant sur le plan des télécommunications. On ne peut pas faire
des affaires si pour importer, vous savez que presque 90 % de notre commerce
extérieur se fait par voie maritime, on ne peut pas faire des affaires dans ce
cas, si vous avez un port qui est engorgé, qui ne permet pas une bonne fluidité
des marchandises et des bateaux ; donc, il faut construire des ports. Etc.
C’est pour cela que l’Etat a d’abord lancé ce vaste programme de projets
structurants pour permettre justement aux hommes d’affaires de trouver un
terrain fertile pour leurs investissements. Cela signifie qu’il faut maintenant
aller vers ce secteur privé pour lui dire que les conditions pour la
réalisation de vos projets sont entrain d’être réunies. Et vous connaissez les
relations que nous avons avec la France, ce sont des relations historiques, il
était normal qu’on vienne en France.
 
Pensez-vous que ce forum aura une suite ?
Il
ne faut pas s’attendre qu’au sortir de ce forum, on vous dise, voilà les
contrats qui ont été signés. Nous discutons avec des hommes d’affaires qui sont
des gens sérieux qui ne prennent pas des décisions dans la précipitation. Ils
viennent nous écouter et, pour être sérieux, certains savaient déjà ce que nous
sommes venus dire, parce qu’ils sont au Cameroun. Mais, ils entendent, ils
écoutent et ils disent qu’ils viennent voir sur place, pour voir comment on
peut passer à la phase concrète. Donc, chaque fois qu’il y a eu une rencontre
comme celle-ci, il y a toujours une suite. C’est-à-dire qu’ils viennent au
Cameroun, ils prennent des partenariats, ils rencontrent le gouvernement pour
voir s’ils peuvent bénéficier de telle ou telle incitation. Ce qui est sûr,
avec ce que nous avons entendu, avec les engagements qu’ils ont pris, nous
pensons qu’il y aura une très bonne suite. Au niveau de la participation, on a
été gâté. Vous avez vu, la salle était pleine. Il n’y avait pas de place pour
s’asseoir, tellement, il y avait du monde et il y avait de très grands groupes.
Quand vous dites Gdf, c’est l’un des grands du Cac 40. Gdf est déjà plus ou
moins au Cameroun, parce qu’ils ont le projet de liquéfaction du gaz de Kribi.
C’est le Médef qui était-là, ce n’étaient pas des petits et nous avons été
heureux de voir le niveau de participation.

Articles liés