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L'Editorial

Le coq et les coqueluches :

Il n’y aura pas de cocorico. Pas de triomphalisme. Pas d’autoglorification où de satisfaction béate ; si oui pour Elecam qui a confondu tous les sceptiques et les détracteurs à travers une organisation presque sans faute du scrutin.

Au fur et à mesure que le double scrutin du 30 septembre délivre le verdict des urnes conformément aux dispositions pertinentes de la loi, il apparait clairement que le Rdpc réalise des scores plus qu’honorables. Pour autant, le parti du « flambeau ardent » se garde de faire des …étincelles. Si la moisson est aussi abondante, c’est parce que le parti a bien labouré ses sillons avant, pendant et après les élections. En effet, chacun ne récoltant que ce qu’il a semé, le Rdpc mérite d’avoir la part belle.Avant les élections, quel autre parti s’est autant investi que le Rdpc pour la sensibilisation et la mobilisation en vue des inscriptions sur les listes électorales ? La tâche n’était pas aisée au regard de l’introduction de la biométrie dans le système électoral camerounais.
La forte implication du Rdpc dans cette opération n’est pas étrangère à la performance réalisée par Elecam, à savoir l’inscription de plus de cinq millions d’électeurs. Cet engagement républicain et civique du Rdpc a été reconnu par les électeurs. Qui n’ont pas également été insensibles au respect que leur a manifesté le Rdpc. En effet, seul le grand respect du Rdpc pour les électeurs explique et justifie le soin et la minutie que notre parti a mis dans l’organisation de sa campagne. Toutes ces équipes de campagne mobilisées – près de 25000 personnes – alors que dans certaines circonscriptions le Rdpc était le seul parti en lice, prouvent à suffisance que le parti a pris cette échéance très au sérieux !Pendant le scrutin, le Rdpc a poussé la rigueur et la conscience à l’extrême en déployant des représentants dans tous les bureaux de vote !
A cette organisation pointue et pointilleuse, il convient d’ajouter la qualité des candidats présentés malgré les frustrations et les déceptions nées des investitures. Sans oublier la carte maîtresse du Rdpc : le président Paul Biya, inspirateur et artisan des grandes réalisations. Sur le plan arithmétique, le seul qui … compte à l’issue d’une élection, et en attendant les résultats officiels des législatives, le Rdpc gérera 305 communes sur 360 ! Il demeure, par conséquent, le seul coq de la basse-cour politique camerounaise. Autour de lui, quelques partis, qui, tels de véritables poulets connaissent bien la « ferme » et résistent depuis plus de 20 ans à toutes les épizooties ; et beaucoup de nouvelles coqueluches… médiatiques.
Certaines sont loin d’être de coquilles vides même si le raz-de-marée qu’on leur prédisait n’a pas eu lieu. Toutefois, leur percée s’explique moins par leurs propres qualités que par les divisions et les dissensions internes au Rdpc. En clair, ils n’ont pas séduit les électeurs grâce à leurs valeurs intrinsèques mais ils ont profité des erreurs du Rdpc. Et des erreurs, le Rdpc en a commis, volontairement ou non, dans le choix de ses candidats. L’une des plus flagrantes et dont il faudra tenir le plus grand compte à l’avenir étant que si les nouveaux nés meurent de maladies infantiles, les partis adultes sont tout autant exposés à des maladies parmi lesquelles le népotisme.
Parti de rassemblement, le Rdpc doit éviter autant que faire se peut la transmission génétique ou la confiscation du pouvoir à l’intérieur de quelques couples, de quelques familles, villages, ou clans. Le partage et la solidarité doivent être nos valeurs. La mise en place des exécutifs municipaux le 15 octobre prochain devrait servir de test grandeur nature à cet égard.Quoi qu’il en soit, le Rdpc a toutes les raisons d’être fier de sa belle victoire. Il la mérite d’autant plus que le scrutin a été libre et transparent. Il faut maintenant satisfaire les attentes des populations. Elles sont urgentes et nombreuses. 

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