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Filières cacao et café : Les 600 milliards de tous les espoirs

Le plan de relance des filières cacao et café qui récemment a été validé et adopté à Yaoundé suscite beaucoup d’espoirs dans ces filières qui ont occupé jusqu’au années 80, une place de choix dans l’économie camerounaise.

Présidée par le ministre René Sadi, au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, cette réunion a regroupé tous les ministres concernés par la recherche, la production et la commercialisation de ces spéculations et tous les autres parties prenantes. Pour le gouvernement en effet, ce plan de relance est vital pour l’économie camerounaise eu égard à l’évolution des cours de ces produits et de l’augmentation soutenue des consommateurs à travers le monde. Raison pour laquelle, un appel est lancé à tous les acteurs afin que ce plan de relance mis sur pied suite aux prescriptions du chef de l’Etat, Paul Biya, qui a appelé de tous ses vœux, la modernisation de l’agriculture au Cameroun, atteigne ses objectifs. Les filières cacao et café figurent en bonne place des segments de notre agriculture concernés par cette exhortation du président de la République. Ce plan devra permettre de produire à l’horizon 2020, 600 000 t de cacao, 150 000 t de café robusta et 35 000 t d’arabica de très bonne qualité. S’agissant du financement de cet ambitieux plan de relance que Evariste Evane, le président de la Cellule technique de coordination et de suivi des filières cacao et café a évalué à 600 milliards de Fcfa, il sera essentiellement assuré à travers l’optimisation du prélèvement à l’exportation de ces deux produits de rente. D’où l’urgence selon certains observateurs, d’un meilleur suivi de ces exportations au niveau de la capitale économique du Cameroun, si l’on veut atteindre ces objectifs.    Sur le terrain, tout ceci sera implémenté à travers des mesures phares. A commencer par la mise sur traitement phytosanitaire de toutes les exploitations du pays dès l’année 2015. Cette action sera couplée à la distribution systématique et en quantité d’engrais de qualité aux producteurs. La production et la distribution du matériel végétal à haut rendement connaitra également une accélération dans le but de faire face à la demande accrue de citoyens voulant étendre ou tout simplement, créer de nouvelles exploitations. Sur le terrain, l’engouement est réel et il faut éviter de décourager les producteurs actuels et les producteurs potentiels voulant soit agrandir les plantations ou se lancer dans la cacao culture ou la caféiculture. L’Institut de Recherche agricole pour le Développement (Irad), a en outre félicité pour sa production de plants sélectionnés de qualité. Il lui est simplement demandé de redoubler d’ardeur afin que la quantité de ces plants augmente de manière substantielle.Les organismes et les projets de la filière sont appelés à jouer pleinement leur rôle. Car de leur action sur le terrain et de leur encadrement des producteurs, dépendra le succès de cette grande mobilisation des pouvoirs publics et des acteurs de ces filières qui savent que la reprise se consolide et que l’on a définitivement tourné le dos à cette crise qui a fait chuter de manière drastique les cours du cacao et du café il y a deux décennies. Pour de nombreux experts, le Cameroun qui dispose de terres arables en grande quantité, des ressources humaines compétentes et un dispositif de relance des plus ambitieux, peut largement atteindre ces objectifs de production. Que chacun joue donc pleinement son rôle.

Claude Mpogué

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