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Pr Jacques Fame Ndongo : «  L’Université doit accompagner l’émergence »

Le ministre de l’Enseignement supérieur revient sur les grandes orientations décidées par le chef de l’Etat Paul Biya, pour une plus grande pour garantir l’assurance-qualité des enseignements, la production des savoirs savants et des savoirs pratiques.

L’Action : Monsieur le Ministre, sous quel signe placez-vous la rentrée académique 2015/2016 ?
Jacques Fame Ndongo : Le Gouvernement de la République la place sous le signe de l’innovation, de la maturité et de l’économie du savoir. Celle-ci est articulée autour de l’assurance-qualité, de la professionnalisation des enseignements et de la production des savoirs savants et des savoirs pratiques. Le Gouvernement la place, en outre, sous le signe de la maximisation et de la diversification de l’offre académique, professionnelle, heuristique  et numérique.
 On constate qu’à cette occasion, il y a un désistement sans précédent dans un système universitaire relooké et amélioré transformé et véritable pôle de développement humain, économique, social et culturel. Qu’est-ce qui justifie un tel mouvement ?
Nous appliquons les très hautes prescriptions du Chef de l’Etat, apôtre de la nouvelle gouvernance universitaire, Grand Croix de l’ordre international des Palmes académiques du Cames. Le Premier ministre, chef du gouvernement, nous a répercuté ces hautes instructions et nous veillons à la matérialisation optimale de ces orientations stratégiques. D’où la diversification, la densification et la maximisation de l’offre académique et professionnelle, pour répondre à l’attente des Camerounaises et des Camerounais. Cerise sur le gâteau : l’ouverture résolue de l’Université à la sous-région, au continent et au monde.
Vous avez annoncé dans un communiqué l’ouverture de plusieurs facultés et des grandes écoles cette année. Comment cela va-t-il se passer concrètement ?Les étudiants ont-ils déjà concouru ?
Pour les Facultés Principales (Bamenda) et les annexes (Bertoua, Ebolowa, Garoua), il n’ya pas de concours. Les préinscriptions vont bientôt commencer. Les fonds sont disponibles dans les Universités ; les locaux, les programmes, les enseignants et les équipements aussi. Pour ce qui est des écoles (génie chimique et industries minérales à Ngaoundéré, notamment), il y aura un concours qui sera annoncé bientôt. La rentrée aura lieu en janvier prochain.
A terme, de quelle université veut se doter le Cameroun ?
Le Chef de l’Etat, S. E. Paul BIYA, veut une Université radicalement transformée, qui produit et diffuse la science fondamentale, la science appliquée, la recherche de très haut niveau (théorique et pratique) et promeut l’appui au développement au service de toutes les strates sociologiques, linguistique, professionnelles, régionales et religieuses du Cameroun. Le Chef de l’Etat veut une Université arrimée aux objectifs du DSCE et à l’économie du savoir, une Université novatrice, futuriste, lovée dans l’espace académique planétaire. L’objectif est de former des étudiants encadrés par des enseignents-tuteurs-chercheurs et  appelés à devenir des multiplicateurs de croissance, des bâtisseurs de civilisation et des inventeurs de civilisation.
La communauté éducative, sécurité oblige, a pris des dispositions pour garantir une rentrée scolaire en toute quiétude. Qu’en est-il de la rentrée académique, surtout pour ce qui est des régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua ?
En liaison avec les Gouverneurs de région, et les Inspecteurs Généraux du Ministère de l’Enseignement Supérieur, les Présidents de Conseil d’administration, les Vice-chancellors, les Recteurs des 8 Universités d’Etat et les promoteurs des 178 Instituts Privés d’Enseignement Supérieur ont pris toutes les dispositions pour que la rentrée se déroule dans des conditions idoines, aux plans académique, heuristique (recherche), économique, infrastructurel, sécuritaire, social et culturel. Par ailleurs, le Recteur de l’Université Panafricaine sera bientôt installé à Yaoundé et la rentrée de l’Université inter-Etats Cameroun-Congo aura lieu à Sangmélima, dès novembre 2015, dans la sérénité. Tous les campus universitaires sont sécurisés, y compris, naturellement, ceux de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Nord.

Interview : William Monayong

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