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L'Editorial

L’esprit du dialogue :

Une semaine après le discours du Président de la République convoquant un « grand dialogue national sans exclusive » pour la fin de ce mois de septembre, les préparatifs gagnent en intensité auprès de tous ceux qui se sentent plus ou moins concernés par cet événement.

Au sein des principales institutions de la République, c’est le branle-bas de combat, principalement dans les services du Premier Ministre, Chef du Gouvernement chargé de présider les travaux. Depuis quelques jours, l’activité y est rythmée par les consultations de différents groupes d’acteurs politiques ou de la société civile. Naturellement, les partisans de la surenchère et les maximalistes, nonobstant les mises en garde du Président de la République, ne baissent pas les bras et continuent de poser des conditions et des préalables à toute participation aux travaux. Une autre catégorie d’acteurs se distinguent par leur volonté d’exclure des groupes, associations ou des partis politiques du grand dialogue national sous des prétextes aussi fallacieux que farfelus. 
 
Il en est ainsi de ceux-là qui cherchent à disqualifier le RDPC sous prétexte qu’il n’avait jamais pris position en faveur du dialogue. Faut-il vraiment répondre à ce type d’insinuations qui relèvent à la fois de la provocation et de la mauvaise foi? Il suffit de leur rappeler toutes les initiatives et les descentes sur le terrain mené par le RDPC tant à Bamenda qu’à Buea. D’ailleurs, à cette époque, pas si lointaine, les mêmes avaient accusé le RDPC d’en faire un peu trop et de verser dans la provocation. Des accusations ridicules et grotesques qui peuvent être mises sur le compte de l’ignorance. En effet quel est le rôle d’un parti politique, fut-il proche du pouvoir? il est de soutenir, d’accompagner, d’appuyer le Président de la République et son gouvernement. Depuis la survenance de la crise, le RDPC a multiplié des actions, de terrain et dans les coulisses, pour aider le gouvernement à trouver des solutions. Certaines de ces préconisations dont parle le Secrétaire Général du Comité central dans un communiqué publié au lendemain du discours du Chef de l’Etat, ne sont pas rendues publiques.
 
 
Mais elles existent.Trêve de polémique! Le grand dialogue national est là et il faut le préparer dans un esprit d’inclusion, d’ouverture et de tolérance. En attendant de connaître la « lettre », c’est à dire les aspects pratiques des assises, le RDPC s’est mis résolument au travail, sans état d’âme pour apporter une contribution déterminante à la réussite de ce rendez-vous avec l’histoire. Au cours de l’audience que le Premier ministre a bien voulu accorder à la délégation qu’il conduisait dans le cadre des consultations préalables, le Secrétaire général du comité central a réaffirmé la disponibilité du Parti à œuvrer pour le triomphe de la paix. Avant d’aller à ce rendez-vous du donner et du recevoir avec les autres camerounais, le RDPC organise également un dialogue interne. D’où les séances de travail avec les délégations permanentes régionales prévues ce matin même au siège du Parti. 
 
 
Ces concertations internes permettront à tous les militants du parti invités au dialogue, à un titre ou à un autre, de parler d’une même voix et de rechercher la voie de la paix. Le RDPC entend se présenter à ce dialogue dans un esprit d’humilité et de responsabilité, avec pour ambition de contribuer pleinement à la réussite de cette importante et capitale échéance. 

Christophe MIEN ZOK

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