Maintenant que la politique a repris ses droits, les acteurs et les observateurs se remettent à scruter l’agenda. Dans moins de deux semaines doit s’ouvrir la session parlementaire du mois de novembre. Quel sera son ordre du jour en dehors de l’examen du projet de loi des finances? En réalité tous les regards sont tournés une fois de plus vers le Palais de l’Unité, dans l’attente de la signature et surtout de la publication du décret portant convocation du corps électoral en vue des prochaines consultations législatives et municipales.
À la bonne heure! Depuis la fin du grand dialogue national il y’a un mois environ, la classe politique camerounaise semble avoir retrouvé le goût de la…politique. Sans doute l’effet conjugué des résolutions et des recommandations pertinentes de ces assises ainsi que des mesures de décrispation et de réconciliation prises dans la foulée par le président Paul BIYA. Qu’il s’agisse de la libération de certains détenus interpellés dans le cadre de la crise socio-politique dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ou de l’arrêt des poursuites intentées contre les leaders et les alliés du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), ces décisions sont venues opportunément rappeler la force et la beauté de la chose politique à ceux qui auraient tendance à l’oublier.
En effet ces actes du Président de la République revêtent un côté esthétique et éthique qui donne plus que jamais à la politique valeur et saveur, splendeur et grandeur. Tant pis pour les ingrats et les hypocrites qui ne veulent pas le reconnaître.
D’ailleurs les résultats et les effets bénéfiques n’ont pas tardé. Comme par un coup de baguette magique, comme si une fée ou un prestidigitateur avait usé d’un sortilège, certains acteurs ont changé subitement de discours et de comportement.
Les alliances d’hier ont volé en éclats. Les adversaires farouches des élections sans révision du code électoral ont mis de l’eau dans leur vin. La contestation des résultats de la dernière élection présidentielle semble n’être plus qu’un lointain souvenir. Pour autant, on ne va pas se réjouir de tous ces revirements ni de ces errements contradictoires. Néanmoins, les Camerounais de bonne volonté ne peuvent que se réjouir de ce climat de détente, de décrispation et d’apaisement qui prévaut désormais dans le pays. Certes des extrémistes obscurantistes continuent à faire régner la terreur, la sauvagerie et la barbarie dans certaines localités des régions anglophones.
Il y a cependant lieu de se féliciter de la nouvelle ère qui vient de s’ouvrir et de l’atmosphère qui flotte dans l’air. N’en déplaise à certains, le mérite en revient au Président de le République initiateur du grand dialogue national et auteur de ces décisions à la fois courageuses et salutaires.
Maintenant que la politique, la vraie, celle qui est au service de la vie, a repris ses droits, les acteurs et les observateurs se remettent à scruter l’agenda. Dans moins de deux semaines doit s’ouvrir la session parlementaire du mois de novembre. Quel sera son ordre du jour en dehors de l’examen du projet de loi des finances? En réalité tous les regards sont tournés une fois de plus vers le Palais de l’unité, dans l’attente de la signature et surtout de la publication du décret portant convocation du corps électoral en vue des prochaines consultations législatives et municipales. D’ores et déjà de nombreux partis politiques se bousculent sur la ligne de départ. Le RDPC observe cette effervescence et cet engouement avec amusement mais non sans vigilance. Il faut se méfier des convertis de la dernière heure…même ceux qui avaient appelé au boycott des inscriptions sur les listes électorales.
Quelle que soit l’option finale, le RDPC se réjouit de ce climat de détente et attend ses adversaires de pied ferme sur un terrain qu’ils n’auraient jamais dû quitter: celui de la confrontation des idées, des projets et des programmes. Et fidèle à ses traditions en matière de mobilisation et d’animation, le RDPC procèdera à un test grandeur nature ou à une répétition générale le 6 novembre prochain à l’occasion du 37eme anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême du Cameroun. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage…Dans les 360 sections installées sur le territoire national, ce sera l’occasion d’effectuer une revue des effectifs et un rodage supplémentaire des arguments et des techniques de campagne. Dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a dit: c’est à sa fidélité à ses options et à sa constance par rapport à ses traditions qu’on reconnaît un parti politique sérieux et respectueux de ses militants et des électeurs. Et il récolte dans les urnes ce qu’il a semé sur le terrain.