Alors qu’une certaine opinion tente d’instrumentaliser la mort de ce « journaliste » en pointant un doigt accusateur sur l’armée camerounaise, le ministère de la Défense, a tenu à rétablir les faits, à travers un communiqué.
Les circonstances de la mort du nommé Samuel Ebuwe Ajekia, alias Samuel Wazizi, arrêté par les forces de sécurité à Ekona dans le Sudouest, il y a presque un an, sont désormais élucidées. Selon un récent communiqué de la division de la communication du ministère de la Défense (Mindef), il est décédé le 17 août 2019 des suites d’une sepsis sévère, et non d’un quelconque acte de torture ou de sévices corporels, tel que l’indique le certificat de genre de mort, délivré par l’hôpital militaire de région n°1 à Yaoundé où il suivait des soins. Le communiqué indique également, qu’une fois son décès constaté, sa dépouille a été déposée le même jour à la morgue de l’hôpital militaire de la région n°1, sise au Centre de formation technique des Armées (Cfta), dans le 4eme arrondissement de Yaoundé (quartier Ekounou), et sa famille aussitôt informée, mais n’a engagé aucune diligence pour les obsèques. Pourtant souligne le communiqué, Samuel Wazizi échangeait régulièrement avec sa famille, même dans son lit de malade. L’affaire remonte au samedi 7 août 2019 à Ekona, où les forces de sécurité procèdent à son arrestation. Samuel Wazizi est soupçonné d’intelligence avec les terroristes (ambazoniens) et de complicité d’actes de terrorisme. Après de longues enquêtes, les éléments des forces de sécurité établissent que ce dernier, se disant animateur dans une chaîne de télévision locale, était en réalité, un logisticien de divers groupes terroristes opérant sur les hauteurs de Mountains Lions à Buea, dans le Sudouest. Plus précisément, à partir des camps retranchés de Massouma et de Wonya Makumba. De même, il coordonnait les opérations logistiques des autres groupes terroristes opérant dans le département du Fako, notamment le « 21 man scott for Life », le « One for all » et le « Fear of the Mountain », connu comme force spéciale de frappe terroriste. Le 7 août 2019, les forces de sécurité l’on mis à la disposition de la 21eme brigade d’infanterie (21ème Brim) pour exploitation opérationnelle. À l’issue de celle-ci, il est transféré au service central de recherche judiciaire (Scrj) de la Gendarmerie nationale (SedGn) le 13 août 2019, via la division de la sécurité militaire, en application des procédures usuelles. À son arrivée à Yaoundé, Samuel Wazizi présentait un état fébrile, et la division de la sécurité militaire l’a mis à la disposition de l’hôpital militaire n°1 pour consultation et soins appropriés. Malheureusement, son état de santé s’est dégradé au fil des jours, jusqu’au petit matin du samedi 17 août 2019, lorsque les médecins constatèrent son décès à 2 heures 13 minutes.
Philippe Nganfeh